Par rapport à l'année dernière à la même époque, 56% des agriculteurs spécialisés en grandes cultures considèrent que leur trésorerie s'est améliorée, tandis que 54% des éleveurs constatent une dégradation, selon un sondage de BVA publié dans Agrodistribution de juin. Le contraste entre les différents marchés se reflètent ainsi dans les résultats de l'enquête.
Globalement, la santé financière des exploitations s'améliore. S'ils sont 40% à observer une dégradation cette année, ils étaient 45% en 2007 et près de 60% en 2006.
L'an dernier, les agriculteurs étaient seulement 9,5% à voir leur trésorerie s'améliorer, cette année, ils font une percée à 31%. Ce sont notamment les exploitations à dominante grandes cultures qui, pour plus de la moitié (56%), ont vu leur compte en banque se renflouer. La hausse des prix des céréales et des oléagineux est passée par là.
A contrario, les exploitants ayant une activité surtout élevage sont plus de 50% à observer une dégradation de leurs comptes, sous le coup de la hausse des aliments composés et du soja. Mais 20% assistent quand même à une amélioration, liée aussi à la meilleure commercialisation des cultures de vente. Tout comme en polyculture-élevage (25%).
L'analyse par région peut toutefois surprendre. En effet, c'est l'Ouest qui détient la palme d'une trésorerie plus saine (chez 42% des agriculteurs), suivie du Centre (30%), du Nord (26%) et du Sud (24%).
Et c'est dans le Sud (48%) et le Centre (46%) qu'elle s'est le plus détériorée. L'éloignement des ports et les coûts logistiques alourdis par la forte hausse du pétrole, pénalisent certainement ces zones, en particulier des secteurs comme l'Auvergne, terre d'élevage.