Le Comité national de la promotion de l'œuf (CNPO) s'est réjoui, le 21 mai à Paris, du retour à l'équilibre du marché.
En effet, la balance commerciale de 2013 affiche un excédent de 24 millions d'euros, tandis qu'en 2012 elle souffrait d'un déficit de 48,5 millions d'euros. « C'est une bonne nouvelle mais nous restons vigilants sur le prix de l'aliment du bétail, nuance Philippe Juven, président du CNPO. Même si le soja est en dessous des tarifs de 2012 et 2013, il reste élevé, autour de 440 €/t. Quant aux céréales, les cours fluctuent beaucoup selon les situations géopolitiques. La crise en Ukraine nous inquiète. »
Les exportations sont en hausse, tandis que les importations se replient. Entre 2011 et 2012, les travaux de mise aux normes des bâtiments avaient perturbé la production, et causé un déficit d'œufs sur le marché. « Les cours étaient tellement hauts que nous avons perdu des marchés à l'exportation, rappelle le président du CNPO. Nous sommes en pleine reconquête, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain. »
Le ministère de l'Agriculture évalue la hausse de production à environ 20 % par rapport à 2012. Un bond qui s'explique par des mises en place massives après des mois d'arrêt à la suite des travaux de mise aux normes. La production d'œufs avait ainsi chuté, selon le CNPO, de 10 % en 2011 et 2,7 % en 2012. « En 2013, l'interprofession a demandé des mesures d'adaptation provisoires, telles que l'allongement des quarantaines, poursuit Philippe Juven. Cette année, nous proposons un vide technique minimum réglementaire entre les lots. Mais nous devons encore réfléchir à sa durée et évaluer ce qui est supportable économiquement. L'objectif est de réguler la surproduction d'aujourd'hui, sans pénaliser la filière lorsqu'elle aura retrouvé son rythme de croisière, notamment par rapport aux autres pays européens. »