L’institut des bioénergies, l’Itebe, annonce pour le début de l’été 2008, l’arrivée de sa certification de qualité pour les granulés de bois ainsi que pour les agropellets (granulés agricoles). Une première en France et en Europe.
Il y aura six qualités différentes de manière à couvrir les exigences de l’ensemble des types de chaudières et poêles présents sur le marché, dont deux pour la catégorie émergente des granulés agricoles. Car si pour les poêles, les exigences strictes en matière de qualité n’ont pas changé depuis sept ans et la mise en place d'une charte granulés Itebe, il n’en est pas de même pour les chaudières. Trois, voire quatre catégories de chaudières se côtoient aujourd’hui sur le marché, dans des gammes de puissances et de technologies variées.
Une qualité «Agro» rassemblera donc les granulés à fort taux de cendre, comme ceux issus de pailles, d'écorces ou de tourbe. Une qualité «Agro Plus», garantissant un taux de cendre inférieur à 4%, et surtout une fusibilité des cendres supérieure à 1.000°C (pour éviter le mâchefer), est adaptée aux chaudières domestiques à grille mobile. Elle concernera les granulés agricoles fabriqués à base de miscanthus ou de sous produits végétaux tel que Calys.
La qualité «Extra», avec un diamètre de 6 mm et un taux de cendres inférieur à 0,7% est destinée aux petites chaudières spécifiques à granulés de bois, demandant la même qualité de granulés que les poêles.
Les chaudières domestiques à bois, dérivées des chaudières à plaquettes et plus tolérantes en terme de granulométrie et de taux de cendre, pourront accepter jusqu'à la qualité «supérieure», garantissant un diamètre de 6 à 9 mm et un taux de cendres jusqu'à 1,5%.
Les chaudières collectives acceptant des granulés de bois pourront utiliser des granulés moins chers à produire, de qualité «chauffage», de diamètre jusqu'à 16 mm et 3% de taux de cendres.
Une qualité «spéciale» pour l’industrie et les grandes collectivités est maintenue pour accepter notamment les bois traités.
«Le respect de la marque apportera les garanties d’un produit identifié tant sur ses propriétés mécaniques, chimiques et énergétiques, que sur le degré écologique de son origine» signale l'Itebe. Parmi les critères contrôlés figureront les taux de chlore, de soufre et d'azote.
Un étiquetage standardisé mentionnera la catégorie de qualité et l’usage recommandé, le diamètre du produit, le pouvoir calorifique minimum effectif en kWh/kg, le lieu de fabrication, le degré d’écocertification de la matière première, la présence d’additif naturel.