Le président de la République s'est rendu mardi à Pamiers, en Ariège, pour présenter ses vœux au monde rural. Il en a profité pour dresser un bilan de sa politique agricole.
Nicolas Sarkozy a ainsi rappelé sa volonté de « jeter les bases d'un nouveau modèle agricole », reposant sur la transparence dans les relations commerciales, la contractualisation obligatoire et l'organisation des producteurs.
« Ce nouveau modèle a une ambition : conforter l'agriculture productive, exportatrice et compétitive dont notre pays a besoin », a-t-il martelé, en soulignant que la compétitivité des exploitations doit aussi passer par la simplification des règles, notamment environnementales, qui pèsent sur leur activité.
Mais Nicolas Sarkozy a aussi vanté les mérites des circuits courts, prenant exemple sur la nouvelle plate-forme « Terroirs Ariège Pyrénées », visitée dans la matinée, qui livre depuis la semaine dernière des produits locaux aux cantines du département.
S'adressant à la population locale, il a aussi confirmé qu'il avait suspendu le plan de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées et recevrait bientôt les associations de chasseurs, malmenées ces derniers temps.
Enfin, le chef de l'Etat a rappelé l'importance du rôle de l'Union européenne pour l'agriculture française, en soulignant que « s'il n'y avait pas la Pac, la France ne possèderait plus la première agriculture d'Europe ».
« En revanche, il n'est pas normal qu'il y ait une différence de compétitivité avec nos voisins européens, a-t-il poursuivi. Pour faire baisser les coûts de production, nous avons exonéré les agriculteurs de cotisations sociales pour leurs saisonniers. La question qui se pose aujourd'hui est celle de la baisse des charges sociales sur les salariés permanents. »
Un sujet qui sera abordé demain lors du Sommet pour l‘emploi.
Téléchargez le discours du chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.
Lire également :
- Vœux au monde rural : « Sarkozy, le marchand de vent » (PCF) (17 janvier 2012)
- Vœux de Nicolas Sarkozy au monde rural : non invitée, la Confédération paysanne réagit (17 janvier 2012)