La récolte de vin de 2009, pour laquelle les estimations n'arrêtaient pas de dégringoler depuis l'été, regagnerait 300.000 hectolitres par rapport aux prévisions d'octobre, grâce à des pluies tardives, selon les services du ministère de l'Agriculture.
Au 1er novembre, la nouvelle estimation du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture donne une récolte à 47,3 millions d'hectolitres (Mhl), alors qu'il annonçait une vendange à 47 Mhl un mois plus tôt. Pour sa part, FranceAgriMer avait présenté à la même époque sensiblement les mêmes chiffres (46,8 Mhl).
Si cette baisse de rendements en fin de campagne a été associée «avant tout» au «déficit hydrique estival, en particulier dans le Sud-Est» (la poursuite des arrachages sur le pourtour méditerranéen et dans le Sud-Ouest ont également contribué à modérer le potentiel de la récolte), cette hausse de 300.000 hl s'explique par les pluies tardives qui ont arrosé certains vignobles en septembre, et notamment la Bourgogne, le Val de Loire dans le Pays nantais et en Vendée, ainsi que dans le Midi-Pyrénées, explique le ministère.
Les vendanges, dont on savait déjà qu'elles seraient précoces dans l’ensemble des régions de France, du coup se sont déroulées «dans des conditions climatiques très favorables permettant une récolte à maturité».
«Pour l’instant, tout indique que les vins devraient être concentrés, aromatiques et équilibrés avec des degrés d’alcool élevés», inscrivant le millésime 2009 «parmi les plus grands», rappelle le ministère.
A 47,3 Mhl, dont 22,9 en vins d’appellation (+8% par rapport à 2008, quasi au niveau de la moyenne quinquennale, malgré la baisse de 11% en Champagne – orchestrée au niveau de l'interprofession, NDLR), 12,1 en vins de pays (-2%, -15% par rapport à la moyenne), 4,4 en autres vins, jus et moûts (+79%, -10%) et 8 pour les vins aptes à l'élaboration du cognac (19%, -2%), cette récolte resterait en dessous de la moyenne quinquennale de 6% (+11% par rapport à la faible récolte historique de 2008).
Dans le Languedoc-Roussillon, «la baisse du volume récolté, réévalué, reste inférieure de 7% à la petite récolte de 2008. Cette diminution s’explique par la poursuite des arrachages, la sortie modeste de grappe au printemps et surtout les faibles précipitations estivales», souligne le SSP. Les autres vignobles du Sud-Est, sensiblement exposés aux mêmes conditions climatiques, s'en sortent bien, avec une production identique à celle de 2008.
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