Les ventes alimentaires en circuits courts ont totalisé 2,5 milliards d'euros en 2010, soit 1,5 % de la consommation. Mais leur développement devrait être contrarié par la crise économique, estime Xerfi dans une nouvelle étude.
Les ventes alimentaires en circuits courts – à la ferme, sur les marchés paysans, par un système de paniers (Amap), etc. – représenteraient environ 1,5 % de la consommation alimentaire des ménages en France, soit un chiffre d'affaires de l'ordre de 2,5 milliards d'euros en 2010, selon l'estimation du groupe Xerfi (études économiques).
Bien que les circuits courts participent de la « volonté de redonner du sens à l'acte d'achat, de consommer des produits locaux et de soutenir les petits producteurs », « les ventes ne décolleront pas à moyen terme ». Selon Xerfi, elles devraient simplement progresser sur un rythme proche de celui de la consommation alimentaire en valeur (+2 % à +2,5 % par an) et avoisiner 2,8 milliards d'euros à l'horizon de 2015.
« La persistance d'un contexte économique dégradé et la difficulté à élargir la cible de clientèle freinera leur développement », estime l'étude (1). Les produits vendus en circuits courts pouvant être « plus coûteux que ceux distribués dans les réseaux classiques », cela limite les possibilités d'expansion dans la mesure où « la majorité des clients des circuits courts sont des cadres ou professions intellectuelles supérieures ».
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(1) « Les circuits courts dans l'alimentaire – Vue d'ensemble du marché et tendances d'évolution à l'horizon de 2015, panorama des forces en présence », Xerfi.