Actuellement se tient à Maputo, au Mozambique, la cinquième conférence internationale de Via Campesina, mouvement paysan qui regroupe plus de 120 organisations et syndicats paysans du monde, dont la Confédération paysanne pour la France.
Selon les organisateurs, six cents paysannes et paysans ont ouvert le congrès – qui se tient tous les 4 ans – en présence du président du Mozambique, Armando Emilio Guebuza. Depuis la quatrième Conférence de Via Campesina en 2004, 40 nouvelles organisations paysannes ont rejoint le mouvement.
Via Campesina rappelle aux Etats du monde «l’urgence à pratiquer la souveraineté alimentaire, à renoncer à l’organisation néolibérale des échanges agricoles et alimentaires et à l’exclusion des petits producteurs de leurs terres». Le Mozambique a démontré son besoin de la souveraineté alimentaire et d’aides à l’agriculture pour développer une production durable – en utilisant des moyens protégeant l’environnement – afin de nourrir sa population, développer l’emploi et de mettre fin à la famine.
60% de toute la nourriture consommée au Mozambique est importée. Ce pays est victime d’une grave crise alimentaire (famine et malnutrition). Des représentants du Mali et du Sénégal ont aussi expliqué qu’il existe des solutions dans chaque pays, et c’est bien à chaque peuple de définir ses propres politiques agricoles et alimentaires, en vue de protéger les exploitations paysannes, l'emploi, les communautés, la santé et l'environnement.
Via Campesina revendique la mise en place immédiate du droit à la souveraineté alimentaire, «préalable indispensable à la prévention des crises alimentaires, énergétiques, climatiques et financières».