Jeudi, la Fédération nationale bovine (FNB) s'est dite préoccupée par les échos qui lui sont parvenus de la négociation entre l'Union européenne et le Canada pour un accord de libre-échange. Elle redoute la « conclusion peut-être imminente » de ces discussions, en marge du G20, indique l'organisation syndicale dans un communiqué.
La FNB se demande si la Commission européenne est prête « à brader les intérêts vitaux de la filière de la viande bovine et passer outre les exigences des consommateurs européens ». Et craint que les concessions faites au Canada soient reprises et amplifiées pour les discussions en cours avec les Etats-Unis.
« Les conditions de production dans les élevages, et de traitement des viandes dans les filières canadiennes comme des USA, ne correspondent en rien aux standards définis par l'Europe pour sa propre production, rappelle la FNB. Il n'est donc pas envisageable que ces viandes entrent sur le territoire européen. »
La FNB demande au « chef de l'Etat et à son ministre de l'Agriculture » d'intervenir « pour redonner le sens des justes priorités à la Commission européenne : l'emploi, l'activité économique sur le territoire rural, le maintien d'un haut niveau de qualité des viandes proposées aux consommateurs. »
Le syndicat prévient les pouvoirs publics que cet accord, s'il ouvre nos frontières à de la viande bovine canadienne, « serait un coup supplémentaire porté à la rentabilité d'un secteur déjà au plus bas des revenus. [...] Plutôt que d'aller chercher notre alimentation sur d'autres continents, n'avons-nous pas un autre modèle économique et d'équilibre environnemental à promouvoir ? »