Mercredi, dans la Meurthe-et-Moselle, lors d'une conférence de presse à Noviant-aux-Prés, la Fédération nationale bovine (FNB) a réaffirmé ses priorités pour l'élevage de bovins à viande. Le rééquilibrage des aides Pac en faveur de l'élevage en est une. Mais l'organisation syndicale attend aussi des efforts de la filière, des abatteurs et des distributeurs, pour obtenir une revalorisation des prix des bovins finis et du maigre.
La FNB rappelle quelques chiffres marquants : le recul de près de 7 % de la production de bovins finis sur les cinq premiers mois de l'année. Ou encore la baisse des abattages de 5 % au premier semestre, avec une chute de plus de 10 % pour les femelles. Le syndicat met aussi en avant un retrait de 192.000 têtes pour les animaux maigres de races à viande et croisés au 1er juin 2013. Il souligne aussi la progression des coûts de production (+3 % en 2012 pour l'Ipampa).
« La Pac ne règlera pas tout, prévient Pierre Chevalier, le président de la FNB. Elle ne suffira pas à enrayer l'érosion du cheptel allaitant. Nous avons besoin d'une augmentation des prix à la production. Il faut tenir compte de l'évolution de nos coûts de production pour les bovins finis et les broutards. Sinon, des exploitations risquent de changer d'orientation. Si les industriels et les distributeurs ne comprennent pas ça maintenant, quand ils se réveilleront, il sera trop tard ! »
Concernant la Pac, la FNB demande « une aide couplée à la vache allaitante portée à 250 € par animal, selon de nouvelles dispositions qui toucheront l'ensemble des exploitations. » Ainsi qu'un appui à l'autonomie alimentaire et fourragère des exploitations « avec la possibilité de retourner les prairies permanentes au niveau individuel pour développer prairies temporaires, légumineuses, maïs et céréales à paille ». Le syndicat demande aussi une revalorisation de l'ICHN.