L'European Milk Board (EMB), dont l'Apli est membre, a commandé une étude sur les coûts de production du lait en France. Un bureau d'étude allemand (Büro für Agrarsoziologie und Landwirtschaft) l'a réalisée en s'appuyant sur les chiffres du Réseau d'information comptable agricole (Rica) et sur les indices des prix de production agricole de l'Insee.
Les coûts de production varient nettement d'une région à l'autre : ils vont de 33 centimes par kilogramme dans le Grand Ouest à 50 centimes dans le Sud-Est. Ils sont de 39 centimes dans le Centre, 40 centimes dans le Poitou-Charentes, 42 centimes en Normandie et Nord-Picardie, de 43 centimes dans le Grand Est, de 44 centimes dans le Sud-Ouest et de 47 centimes en Auvergne-Limousin. La moyenne française est de 39,17 centimes par kilogramme.
« En 2012, les producteurs laitiers français ont perçu en moyenne 31,4 centimes le kilogramme. Cela signifie qu'il y avait en moyenne un déficit de 8 centimes », analyse l'étude. La situation est similaire dans d'autres pays européens, dont « les conséquences se vérifient dans le nombre croissant d'exploitations laitières en Europe obligées de cesser la production ». L'EMB demande « la mise en place d'un cadre adéquat qui assure un bon fonctionnement du marché et garantisse aux producteurs un revenu équitable ».
Une étude équivalente sur les coûts de production allemands a été réalisée l'an dernier. Ils sont de 43 centimes par kilogramme dans le nord du pays, de 45 centimes dans l'est, et de 51 centimes dans le sud. A cette époque, le lait était payé 33 centimes par kilogramme.
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pas crédible
lundi 09 septembre 2013 - 14h39
Ces études sont peu crédibles: comment en effet croire que le prix de revient est à 392 euros en moyenne. Dans l'est à 430 euros, ça voudrait dire à la louche qu'un éleveur perdrait 100 euros les 1000 litres quand le prix de vente est à 320 euros, donc une perte de 30 keuros pour une production de 300 000 kgs par an. A moins qu'ils ne considèrent une rémunération "normale" assez conséquente... Avec de tels chiffres, les politiques vous riront forcément au nez, même si les problèmes sont réels.