Suite à l'engagement des industriels de revaloriser les prix dans la filière bovine dans les jours à venir, la profession a décidé mercredi soir de lever les blocages d'abattoirs.
Jeunes Agriculteurs reste toutefois vigilant : « que les paroles deviennent des euros maintenant », a lancé Thomas Diemer, président du syndicat, au lendemain de l'annonce. Et d'appeler ses militants, réunis en congrès au Mans depuis mardi, à rester « mobilisés jusqu'à obtenir des cours décents ».
Au groupe Bigard, numéro un français de l'abattage, qui a fait connaître son intention d'attendre « lundi prochain » avant d'ajouter les 5 centimes décidés à ses prix, la réponse est cinglante : « que tous ceux qui peuvent se le permettre stoppent leurs livraisons d'ici la semaine prochaine », a-t-il été demandé en tribune du congrès JA.
Au-delà de la mise en application de ces engagements, Julien Bigand, en charge du dossier chez JA, salue « un réveil de la profession » et réaffirme la nécessité d'une « contractualisation renforcée » pour aider les jeunes à s'installer. Et sur les risques de qualification d'entente illicites à propos des accords obtenus : « que la DGCCRF s'occupe plutôt de faire respecter la loi Hamon chez les industriels et les distributeurs », répond-il laconiquement.