«Après une année 2008 marquée par une baisse des achats de viande, il y a peu de chance que la tendance s'inverse cette année», estime FranceAgriMer.
Les conséquences de la crise économique se font toujours sentir. Auxquelles se rajoute un discours ambiant sur le fait que l'on n'est pas obligé de manger deux fois par jour de la viande. Parallèlement, les achats des ménages français semblent se reporter sur les produits moins chers comme le poisson, ou dont le prix par portion est moins élevé comme les œufs.
De manière générale, les viandes blanches tirent leur épingle du jeu. Une tranche de jambon est meilleur marché qu'un steak même si au kilo, la différence de prix est moins nette.
D'après les résultats de la consommation des ménages français du 9 août dernier, les volumes de viande de porc fraîche et de charcuterie ont progressé en cumul depuis le début de l'année par rapport à 2008.
C'est aussi le cas de la volaille. «La consommation se porte plutôt bien car comme le porc, elle est peu onéreuse», note FranceAgriMer. Selon les résultats du panel TNS, les achats de volaille et de produits élaborés ont gagné 2 % depuis le début de l'année.
Les ventes de viande bovine reculent légèrement de 1,3% depuis le début de l'année tandis que les prix à l'achat se stabilisent. Toutefois la tendance est différente pour les viandes hachées fraîches ou surgelées. Ces dernières connaissent un rebond de la consommation depuis début 2009. En moyenne, leurs achats progressent de 2 % selon le panel TNS.
Pour la viande ovine, 2009 semble être une année moins catastrophique que 2008. L'an passé, la consommation avait chuté de 6,9% selon FranceAgriMer. Depuis le début de l'année, les achats des ménages français se maintiennent par rapport à leur niveau de 2008. Tandis que les prix sont stables. Mais les volumes achetés restent faibles.
Le veau subit toujours une baisse importante. En moyenne, selon le panel TNS, les achats reculent de 2,9% par rapport à 2008. Principale raison, le prix. En moyenne, il atteint 14,56 €/kg. Le veau reste la viande la plus chère de l'étal.
Un repas plus traditionnel le week-end Les ménages français privilégient les viandes les moins chères à la portion mais aussi les plus pratiques à préparer. Même si ces deux tendances sont parfois en contradiction. «Par exemple, les escalopes de dinde ne sont pas forcément les produits les moins onéreux mais elles sont faciles et rapides à cuisiner», souligne FranceAgriMer. Par ailleurs, la France se distingue des autres pays européens avec le repas traditionnel du week-end. Si durant la semaine, c'est surtout la rapidité et la simplicité qui priment, le samedi et le dimanche, les Français passent davantage de temps dans leur cuisine. «C'est notamment le cas du veau qui est consommé par l'intégralité de la population mais qui est une viande achetée occasionellement pour faire plaisir », ajoute FranceAgriMer. |