Selon les prévisions de la Commission européenne publiées lundi, la production de viande bovine de l'UE devrait augmenter de 1,4 % en 2014 par rapport à 2013 et de 2,3 % en 2015. L'explication : les prix soutenus du lait incitent à l'augmentation du cheptel européen.
Après deux années de baisse, les exportations européennes de viande bovine pourraient augmenter de 5 % en 2014, tirées par la demande russe, suisse et bosniaque. Les effets de l'embargo russe sur les abats de viande bovine européenne notamment depuis le 26 juin dernier sont difficilement estimables.
Du côté porcin, la Commission table sur une augmentation de la production marginale en 2014 (0,2 %) et un peu plus élevée en 2015 (0,8 %). La forte demande asiatique compense seulement en partie l'embargo russe sur les porcs européens. La Commission européenne s'attend à une baisse des exportations européennes (7 % par rapport à 2013). Cependant, les conséquences de cet embargo dépendront de sa durée. L'aspect positif de la baisse des prix (5 % en 2013-14 par rapport à 2012-13) est que les Européens ont tendance à consommer davantage de viande de porc : 31 kg par habitant prévus en 2014 et 31,4 kg en 2015.
La production de viande de volaille devrait continuer sa progression mais de manière plus lente selon la Commission européenne. Une nouvelle année de diminution des exportations est attendue du fait d'une politique d'autosuffisance mise en place par des pays comme la Russie et l'Ukraine.
Les prix de la volaille augmente depuis la fin de 2013 pour atteindre en moyenne 199 €/100 kg en mai 2014, soit 3,4 % de plus qu'en 2013. La consommation devrait elle aussi augmenter selon la Commission : 21,6 kg par habitant en 2014 et 21,7 kg par habitant en 2015.
La Commission européenne constate des signes de stabilisation de la filière ovine « en raison de la rentabilité accrue dans le secteur ». Et de noter l'augmentation de 15 % par rapport à la moyenne de 2012-13 du prix de l'agneau lourd à 572 €/100 kg en mai 2014. Cependant, l'agneau léger est en baisse de 2 % (582 €/100 kg en mai). « Ces niveaux de prix, combinés à des bonnes conditions pour les fourrages dans le nord de l'Union européenne et la baisse des prix des céréales, devrait faire perdurer l'augmentation de la production en 2014 et 2015 », estime la Commission.