Les producteurs français de rosé, dont les représentants ont rencontré jeudi Michel Barnier, ont demandé au ministre d’obtenir un sursis pour relancer, avec la Commission, la négociation du règlement sur les pratiques œnologiques, lequel autorise le coupage entre vins rouges et vins blancs pour produire du vin de table rosé.
Les producteurs de rosé, et en particulier ceux des AOC de Provence, y sont fermement opposés, mettant tout d'abord en avant les efforts techniques fournis par la filière pour obtenir par des fermentations spécifiques des vins de qualité.
Et les médias spécialisés comme grand public ont largement relayé leur message à destination des personnalités politiques françaises et européennes.
«A l’heure actuelle, la seule solution avancée (par la Commission européenne, ndlr) est de donner, aux Etats membres qui le souhaitent, la possibilité d’étiqueter «rosé traditionnel» ou «rosé par coupage», selon les cas, rappelle le communiqué de l'AGPV, l'Association générale de la production viticole.
Pour la production française, relève le communiqué, «la solution de l’étiquetage n’est pas acceptable, notamment car le consommateur achète son vin en fonction de sa couleur et pas forcément de son étiquetage».
Xavier de Volontat, président de l’AGPV, attend maintenant que Michel Barnier «acte ses promesses en sensibilisant les ministres de l’Agriculture des autres pays de l’Union européenne à l’intérêt d’une renégociation».
Le cabinet du ministre de l'Agriculture a pour sa part fait savoir, jeudi, dans un communiqué, que Michel Barnier, opposé à la pratique du coupage pour faire du rosé, s'entretiendrait de nouveau à ce sujet avec la commissaire européenne en charge de l'Agriculture.
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