Les viticulteurs bordelais du Collectif 33 ont manisfesté dès 9 heures vendredi sur le parking du Leclerc de Langon, près de Bordeaux, pour dénoncer les promotions « trois caisses de bordeaux rouge offertes pour deux caisses achetées », soit un prix de la bouteille qui n’excède pas 1,62 euro TTC, selon eux. Le collectif en appelle à l'arbitrage de l'interprofession.
Dès 9 heures du matin vendredi 11 mars, le Collectif 33 a installé des tables sur lesquelles trônaient leurs vins à la vente, sur le parking du centre Leclerc de Langon en Gironde. Histoire de s’insurger contre les prix bradés des vins de Bordeaux pratiqués par cette enseigne. Et d’expliquer aux consommateurs le travail du vigneron et les conséquences catastrophiques qu’entraînent des prix aussi bas.
Visiblement, l’explication a fait mouche. À 11 heures, les trente viticulteurs qui avaient apporté quelque 900 bouteilles, vendues 3 euros la bouteille avaient pratiquement tout écoulé. Sur ces 3 euros, un sera reversé aux Restos du cœur.
« Le consommateur est prêt à payer le prix, dès lors qu’on lui explique qu’un viticulteur ne peut survivre avec un vin vendu 1,62 € TTC au rayon d’une grande surface », martèle Didier Cousiney, le président du Collectif 33 qui a initié cette opération.
Son sang n’a fait qu’un tour lorsqu’il a découvert les publicités dans les boîtes aux lettres, notamment celles de Leclerc qui proposait pour deux caisses de bordeaux rouge achetées, trois caisses offertes. Didier Cousiney a fait ses comptes : le prix de la bouteille n’excédait pas 1,62 € TTC.
Le Collectif 33 ne veut pas en rester là. La semaine prochaine, il va adresser un courrier au CIVB, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, en lui demandant l’organisation d’une table ronde. La situation n’est plus tenable.