La France a battu en 2006 son record d'exportations de vins et spiritueux, grâce aux résultats «exceptionnels» du champagne et du cognac, ses produits phares, a annoncé mardi Philippe Casteja, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS).
Les exportations se sont ainsi élevées l'an dernier à 8,74 milliards d'euros, en progression de 12,9% par rapport à celles de 2005, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.
Les champagnes ont retrouvé «le niveau record de 1999» avec des ventes à l'étranger atteignant 2,141 milliards (+14,7%).Tirés essentiellement par la performance du cognac, les spiritueux ont aussi grimpés de 16,4% à 2,555 milliards.
L'an passé a aussi confirmé la reprise des exportations des vins tranquilles (non pétillants) surtout sur les segments de moyen et de haut de gamme. Une embellie qui ne doit, selon M. Casteja, «pas faire oublier la nécessité de poursuivre le travail amorcé dans la filière viticole pour retrouver une compétitivité durable sur tous les segments de marché des vins tranquilles».
Les Etats-Unis, de loin la première destination des exportations de vins et spiritueux, contribuent largement à la croissance des résultats avec 2 milliards d'euros (+22,2%), suivis par le Royaume-Uni, deuxième débouché des ventes avec 1,46 milliard, en nette hausse (+8,2%) après deux années en retrait.
2006 aura confirmé la montée en puissance de l'Asie comme destination privilégiée des exportations avec Singapour, confirmant son rôle de plaque tournante régionale, la Chine et Hong Kong.
La Russie devient le onzième débouché avec une forte progression (+26,2%), même si les exportations ont été freinées par une nouvelle législation ayant pénalisé la distribution des boissons alcoolisées.
M. Casteja relève la «diversité des marchés», l'Union européenne ne représentant plus «que 47,6% de nos exportations, l'essentiel de ces dernières étant imputables aux pays tiers».
En 2007, les exportations vers l'Asie, la Russie et les Etats-Unis devraient poursuivre leur croissance, prévoit la FEVS.