22 % des adhérents aux Vignerons indépendants de France (Vif) sont actuellement en viticulture bio ou en cours de conversion, ce qui représente 1.310 exploitations. C'est ce que révèle l'enquête menée en novembre-décembre 2010 par l'observatoire national des Vif, présentée ce 20 janvier 2011.
« Parmi ces adhérents bio, seulement un tiers sont déjà certifiés (soit 8,3 % des Vif) et deux tiers sont en reconversion (13,6 % des Vif), c'est-à-dire engagés depuis moins de trois ans », note Claudine Colon, chargée d'études économiques à la confédération des Vif. La démarche vers le bio est donc plutôt récente.
Elle se concentre surtout sur le quart sud-est de la France : un adhérent bio sur deux est installé dans le Languedoc-Roussillon, la vallée du Rhône ou en Provence, alors que la région Val de Loire-Centre est bien moins représentée.
D'après les prospectives de l'observatoire, l'expansion de la viticulture bio devrait se poursuivre, puisque 21 % des Vif « non bio » interrogés envisagent la conversion et 15 % pensent même passer au bio d'ici à 2013.
Les Vignerons indépendants se sentent moteur de la dynamique du bio dans le secteur viticole français. 85 % des vignerons français qui produisent des raisins biologiques sont d'ailleurs en cave particulière.