A la mi-janvier, FranceAgriMer avait déjà versé 75,9 millions d’euros d’aides européennes à la viticulture (restructuration, investissement dans les chais, enrichissement, promotion dans les pays tiers, etc.) pour une enveloppe OCM qui contient 224 millions d’euros pour 2011.
« Si nous continuons à ce rythme, nous aurons dépensé les 224 millions d’euros dès la fin de juin », prévient Anne Haller, directrice de la gestion des aides.
L’établissement public devrait alors suspendre tout versement d’aide pendant trois, quatre mois. Il ne pourrait en effet se remettre à en verser qu’après le 16 octobre 2011, en entamant cette fois l’enveloppe accordée par l’Union européenne pour 2012.
Pour éviter ce trou d’air, le conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer, réuni le 19 janvier 2011, demande aux pouvoirs publics français de verser une avance aux viticulteurs, le temps qu’ils touchent la subvention européenne qui leur a été promise. Le ministère de l’Agriculture étudie cette demande.
Concrètement, cette situation risque surtout d’affecter ceux qui ont demandé une aide à l’investissement dans les chais et ceux qui vont déposer une demande d’aide à la restructuration pour les plantations de cette année.
En revanche, les demandeurs d’aide à la restructuration pour les plantations de 2010 ne seront pas touchés. FranceAgriMer assure qu’ils obtiendront leur subvention au plus tard en juillet cette année, suivant en cela un calendrier habituel. FranceAgriMer promet également que tous les dossiers acceptés seront aidés.
Mais si le ministère de l’Agriculture refuse de verser des avances, certains devront patienter bien longtemps.