Xavier Beulin a défendu l'offre de reprise du groupe volailler Doux par le consortium Sofiprotéol, lors d'une conférence de presse le mercredi 11 juillet 2012.
« La FNSEA est attachée à ce que l'avenir du groupe Doux et celui de la filière soient le plus stable possible », a déclaré Xavier Beulin, président de la FNSEA et de Sofiprotéol. Pour y parvenir, il a cité quatre conditions : que toutes les activités de Doux soient reprises (produits élaborés, d'exportation et frais), qu'aucune région ne soit délaissée, que les éleveurs soient assurés d'avoir un opérateur leur proposant un contrat et qu'un maximum d'emplois soient préservés.
« C'est pourquoi Sofiprotéol s'est investi dans une offre coordonnée, a-t-il poursuivi. Il s'agit d'un pool de repreneurs liés entre eux pour proposer une offre indivisible. »
Il a reconnu que cette offre suppose des « emplois sacrifiés », mais a plaidé pour des synergies dans les bassins de production. « Des réunions doivent avoir lieu pour améliorer l'offre, tomber en dessous des 1.000 emplois sacrifiés et la rendre acceptable auprès des pouvoirs publics. Des offres d'emplois pourraient aussi être proposés aux salariés de Doux dans les activités des offreurs », a-t-il précisé.
Concernant les actifs du groupe Doux, il indiqué qu'un besoin de réinvestissement massif est nécessaire pour remettre à niveau les outils industriels.
Onze propositions de reprise du groupe volailler Doux ont été déposées auprès de l'administrateur judiciaire mais aucune ne satisfait le ministère du Redressement productif qui les a jugées insuffisantes, notamment celle du consortium Sofiprotéol. Dans le même temps, le groupe Doux a annoncé la préparation d'un « plan de continuation » de l'activité. Le tribunal de commerce de Quimper doit se prononcer le 23 juillet 2012.
Par ailleurs, les FRSEA et JA du Centre et du Massif central indiquent mardi dans un communiqué que « la quantité et la qualité d'aliment fabriqué par l'usine de Clémont (Cher) manquent toujours ». « Les trois quarts des éleveurs de ces régions sont concernés par des approvisionnements tardifs et/ou de mauvaise qualité ayant des impacts sur leurs résultats technico-économiques et leur revenu », précise le communiqué.
Les FRSEA et JA dénoncent cette situation « qui n'est ni acceptable, ni durable pour ces éleveurs et plus globalement l'ensemble de la filière et en appellent aux administrateurs judiciaires ».