Soixante-dix aviculteurs des Régions Centre et limitrophes, sous contrat avec Doux, se sont mobilisés, le 12 juin 2012, à l'initiative de l'Adal (Association des aviculteurs du Loiret). Deux représentants du groupe volailler leur ont assuré qu'un premier virement pour les bandes livrées depuis le 1er juin 2012 était en cours.
A des éleveurs en quasi-rupture d'approvisionnement, les représentants de Doux ont affirmé que Doux Aliments Sologne les livrerait en priorité. A ceux qui ont dû payer le gaz à la livraison en dépit de leur contrat à 60 jours, ils ont signalé qu'une note des administrateurs judiciaires va demander la continuité des contrats.
Dans l'assistance, les éleveurs soulignaient l'écart entre ces propos et la réalité du terrain. Le président de l'Adal, Valéry Miremont, lui-même aviculteur, souligne les contradictions que génère tout dépôt de bilan : « Nous avons besoin d'un avenir pour gérer les dettes du passé. Mais ce n'est pas évident de s'engager à poursuivre quand on n'y voit pas clair avec les créances. »
La moitié de la production avicole régionale passe par des outils industriels de Doux. Les décisions de chacun auront des conséquences sur l'avenir du groupe. Les éleveurs demandent donc des engagements par écrit. Sinon, sans garanties de paiement, certains envisagent de partir à la concurrence. D'où la demande insistante de l'Adal, dont la moitié des éleveurs travaillent pour Doux : Doux doit faire passer le passif des aviculteurs en première priorité pour que la confiance revienne.
A noter que l'usine d'aliments en rupture de stock au début de la semaine a redémarré, jeudi soir, avec des à-coups cependant.
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