Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a estimé vendredi qu'il fallait malgré tout rester « optimiste » à propos du groupe Doux et surtout éviter son dépeçage après l'annonce de la mise en vente du volailler par l'administrateur judiciaire.
Prié de dire si l'on peut encore être optimiste à propos de Doux, M. Beulin a répondu : « Il faut l'être. Ce qui me surprend dans cette affaire, en dehors du poids de la dette qui est très lourd, (c'est que) le groupe en lui-même aujourd'hui dégage une rentabilité », a déclaré le dirigeant syndical, vendredi à Ploufragan (Côtes-d'Armor), où il assistait à l'assemblée générale du Marché du Porc Breton (MPB) qui fêtait ses 40 ans.
« Donc, on n'est pas dans un cas de figure où il y a des foyers de pertes très importants. Sans doute dans telle ou telle activité [il y a une perte] mais, au global, le groupe a gagné de l'argent. Simplement, il est [affecté] par une dette qui est monstrueuse aujourd'hui et qui engloutit la plupart des résultats », a-t-il estimé. « C'est ce qui me rend malgré tout optimiste sur une solution qui peut être recherchée dans les jours qui viennent », a poursuivi le président de la FNSEA. « En tout cas, nous allons, nous, activement participer à cette recherche. Cela va de soi. »
« Je redis une nouvelle fois que nous allons tout mettre en œuvre pour que le groupe ne soit pas dépecé », a assuré M. Beulin. « C'est ce qui me paraît essentiel aujourd'hui. Il faut sauver toutes les activités et, évidemment, regarder de la manière, je l'espère, la plus collégiale et la plus française possible, la capacité de rebondir, parce que, malgré tout, c'est un groupe qui reste très important pour des régions entières, évidemment la Bretagne, les Pays de la Loire, mais aussi le centre et le nord de la France ». « Je crois qu'il faut que les administrateurs judiciaires recherchent une solution globale, quitte ensuite, éventuellement, à avoir un découpage. Mais du moins, ça serait un découpage qui serait assumé, et pas subi », a-t-il estimé.
Le manque de trésorerie de Doux était « le point difficile », cela se savait « depuis plusieurs jours », a indiqué Xavier Beulin. « Semble-t-il, la vente d'un actif n'a pas été suffisante pour redresser la trésorerie », a-t-il ajouté.
L'administrateur judiciaire de Doux a annoncé vendredi qu'il « amorçait officiellement aujourd'hui la procédure de recherche d'un repreneur », en raison des problèmes de trésorerie du groupe.
Leader européen de la volaille, le groupe familial Doux, basé à Châteaulin (Finistère), compte 3.400 salariés et travaille avec 700 à 800 éleveurs.
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