La Confédération française de l'aviculture (CFA) dénonce les « baisses de prix consenties à la grande distribution » par l'industrie de la volaille. Elle s'inquiète aussi d'une insuffisante répercussion des hausses des coûts de production dans la filière de l'œuf.
« La CFA découvre avec surprise qu'à la suite d'un tassement temporaire des cours des céréales, des baisses de prix ont été consenties à la grande distribution sans que les indicateurs (1) ne les y contraignent. »
Dans un communiqué diffusé vendredi, la CFA « rappelle qu'elle avait souhaité qu'un retour à l'équilibre des prix des matières premières permette de compenser les augmentations des autres charges de production subies par les éleveurs (énergie, main-d'œuvre, environnement, bien-être des animaux...) et d'améliorer leur faible revenu ».
Dans le secteur des œufs, poursuit la CFA, « les fortes augmentations des coûts de production dues non seulement à l'alimentation animale, mais aussi à la mise aux normes des élevages pour le 1er janvier 2012, n'ont été que très partiellement répercutées ».
« Les éleveurs avicoles et cunicoles n'accepteront pas d'être la variable d'ajustement d'une concurrence exacerbée, destructrice de leur production et des emplois de la filière française », prévient la CFA qui « appelle d'ores et déjà ses sections à surveiller l'évolution des prix des produits avicoles dans la grande distribution ».
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(1) voir notre article :
- Filières de la viande : accord sur la volatilité des prix de l'alimentation animale (+ VIDEO) (03 mai 2011)