La situation de la filière avicole bretonne « s'est profondément altérée depuis 2000 », constate la direction régionale de l'agriculture (Draaf) dans une étude mise en ligne le 16 avril 2013.
Cette étude, qui exploite notamment les résultats du recensement agricoles de 2010, constate, en premier lieu, qu'« une volaille française sur trois est bretonne ». En second lieu, que « la spécialisation des élevages et la concentration des activités avicoles se sont renforcées entre 2000 et 2010 » dans la Région.
La filière bretonne n'en reste pas moins vulnérable sur le plan de ses structures : « des revenus faibles ainsi qu'un parc vieillissant de bâtiments ont probablement découragé les installations », conduisant à un potentiel de renouvellement des exploitations avicoles « assez problématique », constatent les auteurs de l'étude.
D'autres « fragilités » sont mises en avant : « l'augmentation constante du prix des aliments », la disparition des restitutions à l'exportation, l'accroissement des importations (celles-ci représentent désormais 40 % de la consommation nationale de poulets, contre 10 % dans les années 1990).
Finalement, plusieurs crises en l'espace de dix années ont « profondément altéré » l'aviculture bretonne, tout spécialement la filière de la dinde, qui a perdu 93 % de ses élevages spécialisés. La filière de l'œuf, malmenée elle aussi, « se stabilise aujourd'hui dans un marché porteur ».
A télécharger : l'étude Agreste Bretagne