Le groupe volailler français Duc a laissé entendre vendredi qu'une consolidation pourrait avoir lieu dans le secteur avicole français après les déboires de son concurrent Doux, évoquant dans un communiqué « des actions de synergies » possibles « dans les mois à venir ».
« Dans le cadre des difficultés rencontrées par la filière avicole, le groupe Duc entend poursuivre ses actions pour la défense de l'activité au niveau national. Face à l'actualité récente, des actions de synergies pourraient se mettre en place dans les mois à venir », a-t-il indiqué.
Une porte-parole du groupe contactée par l'AFP n'a pas voulu faire davantage de commentaires, « car des discussions sont en cours », qui impliquent « pas forcément Doux mais tous les acteurs » de la filière, a-t-elle dit.
Le groupe familial Doux, numéro un européen de la volaille, a été placé en redressement judiciaire la semaine dernière.
Les difficultés du groupe, qui compte 3.400 salariés et travaille avec 700 à 800 éleveurs, font peser une menace sur l'ensemble de la filière avicole. La FNSEA, premier syndicat agricole français, a appelé le gouvernement à initier une réflexion globale sur l'avenir de cette filière.
Dans ce contexte d'une « activité mouvementée de la filière ces derniers jours », Duc a confirmé vendredi « sa stratégie et ses objectifs », notamment son recentrage sur le frais, avec un désengagement depuis 2008 des activités non stratégiques et non rentables, sa diversification vers le bio et les produits sans OGM, ou encore sa politique de maîtrise des coûts.
« Il était important pour nous de rassurer nos investisseurs, nos salariés et la sphère économique et financière », a commenté sa porte-parole.
Duc, qui contrairement à Doux est coté en Bourse, a enregistré pour l'année 2011 un chiffre d'affaires de 180,70 millions d'euros. Spécialisé dans la production, l'abattage, le conditionnement et la commercialisation de volailles, il dispose de 4 sites de production en France.