Le Comité de liaison interprofessionnel de la filière française des volailles de chair annonce le mercredi 9 octobre 2013 dans un communiqué qu'il soumettra prochainement aux pouvoirs publics « un plan d'accompagnement [...] pour permette à la filière d'exportation de passer le cap de la suppression brutale et anticipée des restitutions et de s'adapter pour pouvoir garder sa place sur le marché mondial ».
Le Comité estime que c'est aujourd'hui l'avenir de sa filière qui est en jeu. Et que la décision bruxelloise de supprimer les restitutions ne menace pas seulement les exportations de poulets vers le Proche- et le Moyen-Orient. « Une baisse d'activité de la filière d'exportation serait désastreuse également sur les segments frais et de labels, prévient le Comité. Elle engendrerait une désorganisation de tous les maillons de la filière. »
L'instance interprofessionnelle évoque le cas des accouveurs qui « se posent dès à présent la question du renouvellement des troupeaux reproducteurs nécessaires pour la production de poulets dans dix-huit mois ». Ou encore celui des « fabricants d'aliment [qui, NDLR] vont devoir revoir leurs plans de charges, [et] des producteurs vont devoir changer d'activité... »
Le Comité rapporte une « forte dégradation des prix » sur « le marché européen comme le marché mondial due à une anticipation par nos concurrents internationaux d'un ralentissement des exportations communautaires. [...] L'Europe ne peut pas se passer d'un outil de compensation des distorsions de concurrence, en particulier celles induites par les fluctuations monétaires ».