Le directeur général de Nestlé, Paul Bulcke, s'est dit préoccupé mercredi par la volatilité actuelle des prix des denrées alimentaires, en marge du Forum économique mondial à Davos (Suisse). Il a toutefois écarté la menace d'une crise alimentaire.
Selon M. Bulcke, « la tendance (des prix, ndlr) est à la hausse, ce qui n'est pas mauvais ». « Cela constitue une incitation à plus d'agriculture », a-t-il ajouté, se montrant plus inquiet de la volatilité des prix « qui n'est pas bonne ». « Nous allons devoir travailler sur la volatilité », a-t-il prévenu.
La flambée récente des prix de l'agriculture a fait ressurgir le spectre d'une nouvelle crise alimentaire deux ans après la grave pénurie qui avait provoqué des émeutes de la faim.
L'ONU a tiré la sonnette d'alarme au début de janvier. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a prévenu que « des millions de gens » étaient menacés.
L'organisation onusienne a notamment jugé « très inquiétant » que son indice mesurant les prix alimentaires mondiaux ait dépassé le précédent record de juin 2008. La question est devenue cruciale pour de nombreux pays, poussant la France à la mettre au menu de sa présidence du G20.
L'envolée des prix des matières premières, pesant sur la stabilité sociale mondiale, devrait être largement évoquée lors du forum de Davos, où se réunissent jusqu'à dimanche quelque 2.500 décideurs de la planète.