La Confédération paysanne a adressé jeudi une lettre ouverte aux président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) et de la Fédération nationale des industries laitières (Fnil). Elle les informe qu'elle a demandé au directeur de l'Office de l'élevage de porter à l’ordre du jour du prochain Conseil de direction spécialisé de la filière laitière, le 20 novembre prochain, les modalités de la fin de la campagne laitière 2008-2009. Son objectif est de neutraliser l’augmentation de 2% du quota national
L'organisation syndicale explique que la crise de la filière laitière est notamment due à la production de volumes dont le marché n’a pas besoin. Alors que la collecte sur les quatre premiers mois de la campagne a augmenté de 4,6%, la fabrication de produits industriels a également progressé. Ainsi, les stocks de beurre ont augmenté de 56%, ceux de poudre de lait écrémé de 94%, et ceux de poudre grasse de 119%; pendant ce temps, les prix de ces produits ont lourdement chuté, à des niveaux proches des cours d’avant 2007.
«Pour assurer un avenir à la production laitière en France et en Europe, il est nécessaire que le revenu des éleveurs soit garanti par le prix payé au producteur, stable et rémunérateur, insiste le syndicat. Une des conditions pour atteindre ce prix est l’adéquation entre le volume produit et la demande des consommateurs.»
La Confédération paysanne estime que la conjoncture actuelle doit inciter l'ensemble de la filière «à la prudence quant aux volumes à produire».
«Les décisions concernant la gestion des volumes, et notamment les allocations de fin de campagne, relèvent de la responsabilité de l’ensemble des organisations membres de l’Office interprofessionnel». La proposition de l'organisation syndicale reviendrait donc à limiter «l’attribution des allocations de la fin de la campagne 2008-2009 aux producteurs de références inférieures à 140.000 litres, avec un plafond de 10.000 litres.»