Le sorgho est reconnu comme une plante tolérante à la sécheresse, mais à productivité faible. Le séquençage complet du génome du sorgho est terminé depuis la fin de 2007 et celui du maïs est prévu en 2008. Des perspectives sans précédent s’ouvrent donc pour l’identification de gènes d’intérêt chez le sorgho et les possibilités de transfert de cette information au maïs. « Cette stratégie reste cependant risquée tant que les réponses respectives de ces deux espèces au déficit hydrique ne sont pas mieux comprises, il n’y a donc pas de miracle à attendre, estime Claude Welcker, du Lepse (1). Si nous cherchons à augmenter la productivité du sorgho, il faut faire attention à ne pas "perdre" la tolérance à la sécheresse. » La voie transgénique est également étudiée pour des variétés de maïs tolérantes à la sécheresse.
Le tournesol est considéré comme adapté à la sécheresse mais des efforts d’amélioration de cette tolérance restent à faire. Plusieurs traits phénologiques (durée de la postfloraison), morphologiques (surface foliaire) et physiologiques (vitesse de fermeture stomatique et réduction de l’expansion foliaire) ont été testés. Des seuils de fermeture stomatique différents selon les variétés ont été mis en évidence en fonction de l’eau du sol disponible pour la plante. Philippe Grieu de l’Ensat (2) travaille aussi sur le tournesol sauvage, une adventice plus résistante à la sécheresse que le tournesol classique. Des recherches se concentrent également sur la tolérance au froid. En effet, en avançant la date de semis, la sécheresse estivale est esquivée mais le risque de froid et de gel du tournesol reste fort.
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(1) Laboratoire d’écophysiologie des plantes sous stress environnementaux.
(2) Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse.
par Isabelle Escoffier, Florence Mélix et Nadia Savin (publié le 27 juin 2008)
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