accueil  Accueil / Dossiers / A la recherche de performance : se regrouper en restant indépendant / La copropriété entre Cuma pour réduire les coûts
Dossiers

Article 3 :

La copropriété entre Cuma pour réduire les coûts

C'est une première dans l'Ouest. En 2010, une Cuma de l'Ille-et-Vilaine et une Cuma de la Vendée, distantes de 200 km l'une de l'autre, ont acheté une moissonneuse-batteuse en copropriété. La motivation est bien sûr économique : augmentation des surfaces pour réduire les coûts.

Dans les deux cas, les coopératives avaient besoin de renouveler leur matériel. La Cuma de Chambreteau (Vendée) récolte 140 ha par an du 10 au 20-24 juillet et dispose d'une moissonneuse de plus de quinze ans.

Dans l'Ille-et-Vilaine, la section moissonneuse de l'Inter-Cuma Nord-Sud Alliance, qui regroupe la Cuma de Montreuil-le-Gast et celle de Combourg, possède deux machines pour récolter 340 à 350 ha à partir du 20 juillet. La FDCuma 35 les a mises en relation.

Grâce au décalage dans les moissons, les deux Cuma ont très vite vu leur intérêt. « Nous étions sur la même longueur d'onde », confirme Loïc Petitpas, de la Cuma de Combourg. Un élément primordial pour capitaliser en copropriété. Ils ont investi dans une moissonneuse New Holland pour 118.600 € en copropriété à 56 % pour la Cuma de la Vendée et 44 % pour celle de l'Ille-et-Vilaine, en fonction des surfaces récoltées par la machine.

De son côté, l'Ille-et-Vilaine a revendu ses deux machines pour en acheter une seule en pleine propriété et travaille ainsi avec 1,4 machine. « Le choix de la copropriété s'est fait pour éviter une superposition de structures par rapport à celle déjà existantes », explique Jean-Christophe Geffrault, de la Cuma de Montreuil-le-Gast.

« Certaines Cuma pratiquent la prestation de services mais le système reste lourd pour la coopérative qui finance le matériel, et risqué, car les coopératives se sentent moins concernées », précise Olivier Le Mouël, de la FDCuma 35.

Pour le bon fonctionnement de la copropriété, les deux Cuma ont établi des règles. Financement, engagement, durée (dix ans, correspondant à l'amortissement du matériel), organisation du travail, déplacements entre les deux départements, répartition des frais (assurance, entretien)... tout a été retranscrit dans une convention de fonctionnement rédigée avec l'aide de la FDCuma 35.

La moisson débute en Vendée puis la machine remonte en Ille-et-Vilaine vers le 20 juillet. Cette dernière commence la moisson des orges, colza et blé précoce avec sa moissonneuse en propre.

Une clause prévoit l'envoi de la machine vers le nord si au moins 85 % des surfaces sont récoltées en Vendée. Le Sud termine ses derniers hectares avec une machine locale. « Une bonne concertation et le dispositif de sécurité mis en place de chaque côté permettent au système de bien fonctionner, estime Jean-Christophe Geffrault. Au final, chacun s'y retrouve, avec une baisse des coûts (110 €/ha, contre 122 €/ha pour la moyenne des Cuma d'Ille-et-Vilaine), tout en travaillant avec du matériel performant. »

 

Isabelle Lejas

(publié le 4 mai 2012)

 

Mots-clés : ,



SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK