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Article 7 :

«Nous avons séparé les vaches et les élèves»

Des tôles anticondensation et un bardage décalé assurent une bonne VENTILATION des deux bâtiments du Gaec Modenel.

«L’hiver dure 6 mois chez nous ! Alors mieux vaut que la stabulation soit saine et fonctionnelle», lance Jean-François Modenel, qui conduit un troupeau d’aubracs à Narnhac dans le Cantal, avec son épouse Gisèle et son fils Pierre. En 2004, le sanitaire tient une place prépondérante dans la réflexion qu’ils entament pour la construction de leur nouvelle stabulation.

Ils s’orientent vers la mise en place de deux unités séparées : l’une pour les 70 vaches et leurs veaux et l’autre pour les broutards et les génisses de renouvellement. «Nous achetons aussi quelques broutards à l’automne, quand les cours ne sont pas trop élevés, pour la repousse. Avec deux structures séparées, ces animaux ne sont jamais en contact avec notre cheptel reproducteur», explique Jean-François.

 

Les contraintes de l'altitude

Agrandir l'image L’ambiance dans la stabulation est assurée par une bonne ventilation. Mais à 1.000 mètres d’altitude, les contraintes sont nombreuses. Pas question par exemple d’installer un bardage à claire-voie en bois. Ni de toiture en fibrociment. Ce dernier n’est pas garanti à une telle altitude. Le choix s’est donc porté sur une toiture en tôles prélaquées bleu ardoise. «Avec une face intérieure anticondensation », précise Laurent Sallard, le conseiller bâtiment de la chambre d’agriculture. Cette couche capte l’humidité produite à l’intérieur du bâtiment par les animaux et la draine vers l’extérieur. «Une vache produit environ 30 litres de vapeur d’eau par jour et cette humidité doit être évacuée car elle nuit au bien-être et favorise le développement des maladies.»

L’air entre par le bardage décalé sur la totalité du long pan. Une tôle perforée (12 centimètres de large) limite l’accélération du flux d’air générée par le décalage. «Cela évite l’effet tourbillon sur le dos des animaux», indique Laurent Sallard. Pour s’assurer que l’air circule convenablement, des tests avec un fumigène peuvent être mis en place. A noter qu’en sortie, la faîtière est couverte à cause des fréquentes chutes de neige.

«En matière de fonctionnalité, nous n’étions pas d’accord mon fils et moi, se souvient Jean-François. Il militait pour la stabulation libre, alors que je souhaitais conserver le système entravé auquel j’étais habitué. J’ai cédé mais ne le regrette pas. La surveillance et notre organisation se sont beaucoup améliorées.»

 

5 kg de paille par vache et par jour

Les trois associés ont également opté pour des caillebotis de 4 mètres de large derrière le cornadis. «Nous n’avons que 5 hectares de céréales et la paille est chère (6 à 7 centimes d’euros par kg). Avec ce mode de logement, nous n’en consommons que 5 kg par vache et par jour au lieu de 10 kg en stabulation paillée intégrale », assure Pierre. Les abreuvoirs ne sont pas accessibles de l’aire paillée pour limiter les souillures du couchage. Pour concentrer le maximum de déjections dans la fosse, les vaches sont bloquées au cornadis 6 heures au cours de la journée (3 heures le matin et 3 heures le soir). La fosse a une capacité de 380 m3, ce qui correspond à 6 mois de stockage. « A l’entrée des animaux, je déverse 30 cm d’eau dans la fosse, explique Pierre Modenel. Cela empêche les premières bouses de former une croûte dans le fond.» Un mixeur électrique programmable homogénéise tous les jours le lisier. «Il tourne pendant un quart d’heure pour que le lisier ne soit pas trop compact », ajoute Pierre Modenel. Un mur de refend au centre de la fosse contribue aussi à un brassage efficace.

L’année dernière, l’aire paillée n’a pas été curée. «En fin d’hiver, la couche de fumier est cependant trop épaisse et gêne le bon déroulement des saillies. C’est pourquoi nous pensons curer un mois avant la sortie des animaux en 2007», confie Pierre.

Le couloir à l’arrière permet de mieux surveiller les animaux et de pailler. Cette opération reste possible depuis la table d’alimentation à condition que la paille ne tombe pas sur le caillebotis. La table d’alimentation, quant à elle, est assez large (5 m). «Elle doit nous permettre aussi de stocker du foin», précise Pierre.

 

par Marie-France Malterre

(publié le 5 janvier 2007)

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