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Article 5 :

«Une ambiance neuve dans mon vieux bâtiment»

A la suite de problèmes sanitaires, Noël Dufour a revu les entrées et les sorties d’air de sa stabulation.

«J’ai créé des entrées et des sorties d’air dans mon bâtiment qui date des années 50, explique Noël Dufour, de Boudeville, en Seine-Maritime. La ventilation était mauvaise, et à l’époque où les vêlages avaient lieu dans cette stabulation, les problèmes sanitaires sur les petits veaux n’étaient pas rares.»

Les tôles sur les murs latéraux et l’absence d’ouverture au faîtage créaient une atmosphère de confinement propice au développement des agents pathogènes. Noël a donc installé un bardage en bois avec des planches de 17,5 cm de large à la place des tôles. «L’air doit rentrer sans pour autant générer de courants d’air, précise Thierry Lavenu, conseiller bâtiment à la chambre d’agriculture de Seine-Maritime. L’objectif est d’obtenir un déplacement d’air proche de 0,5 m/s maximum au niveau de la surface de couchage.» Des références techniques d’ouverture ont été établies par l’Institut de l’élevage en fonction du type d’animaux logés.

 

Une faîtière pour l'évacuation

Agrandir l'image La partie ajourée du bardage doit généralement commencer à 2 mètres du sol, surtout lorsque le bâtiment abrite aussi des veaux. «Ce n’est pas le cas chez moi, déplore Noël. Aussi je ne loge que des génisses d’élevage dans ce bâtiment. Les veaux, plus fragiles, restent désormais dans la stabulation neuve avec leurs mères. Je pense aussi que la partie claire-voie n’est pas tout à fait assez large. Je n’avais pas fait le calcul précis avant. Un écartement entre planches de 1,5 cm aurait été plus adapté que le centimètre que nous avons mis.» Et Thierry Lavenu ajoute: «Lors de l’installation, il est bon de prendre en compte la rétractation du bois. Elle est d’environ 3 mm par ajourement.»

Pour équilibrer la ventilation globale, une ouverture au faîte de la stabulation a dû être aménagée. «Mais nous avons d’abord dû le déplacer, se rappelle Noël, car je ne pouvais ouvrir à l’aplomb de la charpente. Cela l’aurait endommagée.»

Une rangée de tôles a été ajoutée à la pente ouest de manière à ce que la faîtière se retrouve au-dessus du couloir d’alimentation (photo 2). L’ouverture est d’environ 15 cm. Et pour permettre un meilleur effet cheminée, elle doit être aménagée avec des plaques pare-vent.

«Les quelques gouttes d’eau de pluie qui peuvent rentrer dans le bâtiment ne posent aucun problème», précise Thierry Lavenu. L’humidité produite par les animaux est autrement plus gênante lorsqu’elle n’est pas évacuée. En effet, une génisse de 200 kg rejette 3,5 litres d’eau par jour sous forme de vapeur et elle constitue un élément favorable au développement de ces maudits agents pathogènes. La condensation sur les murs ou le poil humide des animaux sont des signes d’alerte.

«Nous avons profité de cet aménagement pour changer les tôles et insérer quelques translucides de manière à corriger la luminosité qui n’était pas idéale non plus», déclare Noël. Au total, ce sont quarante-huit tôles translucides qui ont été ajoutées, ce qui représente maintenant une surface voisine de 15%.

 

Le fléau des maladies respiratoires

Selon une étude conduite dans les Pays de la Loire en 2002, l’impact des maladies respiratoires est de l’ordre de 16 à 23 euros par veau sevré, a indiqué Bertrand Faroult, vétérinaire au groupement technique vétérinaire haut-normand, lors d’une journée régionale engraissement, organisée par les chambres d’agriculture de l’Eure et de Seine-Maritime. Ils comprennent la mortalité, le coût des traitements, mais surtout les retards de croissance, qui représentent, à eux seuls, 62% des pertes évaluées. «Ces retards ne sont pas très visibles mais souvent irrattrapables», a-t-il ajouté. D’où l’importance de prendre le problème à la base en organisant un lieu de vie sain. «D’autant que les bovins ont des prédispositions face aux maladies respiratoires, a souligné Bertrand Faroult. Le volume de leurs poumons est restreint par rapport à leur poids (si on le compare à celui de l’homme) et le diamètre de leur trachée est faible.»

 

par Marie-France Malterre

(publié le 1er décembre 2006)

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