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Article 5 :

Traite: assouplir l’astreinte

Il existe plusieurs voies pour alléger la contrainte, sans pour autant aller jusqu’à l’achat d’un robot ou à l’embauche d’un salarié.

«Avant tout, l’éleveur doit bien identifier son objectif, ont averti les techniciens lors des journées portes ouvertes de la ferme expérimentale de Derval, dans la Loire-Atlantique, les 6 et 7 juin 2007. Veut-il réduire l’astreinte liée à la traite ou sa durée proprement dite?» La réponse va de simples aménagements d’horaires au changement de pratiques.

 

1. Adapter les intervalles

L’intervalle entre deux traites peut aller jusqu’à 16 heures sans perte de production. Ainsi, il est possible de commencer la traite du soir à 16 heures et celle du lendemain matin à 8 heures, sans pénaliser la collecte. «La vache est malléable, lance Pierre Billon, de l’Institut de l’élevage. Elle peut s’adapter à nos horaires. Elle préfère tout de même une certaine régularité. Une fois que l’intervalle est choisi, évitez de le faire varier.»

Une autre solution «douce» est la suppression d’une traite par semaine. La production recule de 1 à 3% seulement. Mais la traite suivante sera plus longue et la stabulation plus souillée par d’éventuelles pertes de lait. Surtout, le troupeau doit être en bon état sanitaire, avec moins de 150.000 cellules par millilitre dans le tank. Plus radicale, la suppression d’une traite quotidienne sur une partie de la lactation modifie fortement la composition du lait et provoque une chute de production de 25 à 30%. Elle exige également un troupeau sain et un suivi attentif.

 

2. Simplifier la préparation

La simplification de la préparation des trayons ne peut être envisagée que sur des vaches globalement propres, en l’absence de risques sanitaires dans le troupeau. Pour la préparation avant la traite, le gain de temps est de l’ordre de 20 secondes par vache en passant des lavettes individuelles (36 sec/VL) au prétrempage ou aux lingettes (16 sec/VL). Cependant, ces deux dernières méthodes ne conviennent pas pour les mamelles souillées et coûtent nettement plus cher: de 18 à 22 euros par lactation, contre 10 à 12 euros pour les lavettes. Le simple essuyage papier est à réserver aux vaches propres et saines.

Supprimer le contrôle des premiers jets n’est pas judicieux. Le gain de temps est minime, alors qu’il offre un outil de détection précoce d’une infection. Il en va de même pour la désinfection après la traite: le gain de temps est insuffisant par rapport au risque sanitaire encouru.

 

3. Diminuer la durée de traite

L’Institut de l’élevage a testé à Derval une dépose précoce des faisceaux trayeurs. Le seuil était de 800 g de lait par minute, contre 200 g habituellement. Les résultats expérimentaux sont positifs: le gain de temps est d’environ 12%, soit une dizaine de minutes pour un troupeau de 45 vaches. En parallèle, aucun effet sur la quantité de lait, sur le TP ou le TB, moins de cellules et des trayons en meilleur état. Il reste à tester ce système dans des élevages classiques.

 

Des petits détails qui simplifient la vie

Un aménagement judicieux de la salle de traite évite des déplacements inutiles: chariots mobiles ou support suspendu à un rail pour le matériel de nettoyage, bidons et robinets à hauteur, produits de traitement à portée de main…

Le passage des vaches de l’aire d’attente vers le quai de traite peut également être source de perte de temps. Sans dispositif d’aide à l’entrée des vaches (barrières poussantes mécaniques ou électrifiées, chien de troupeau…), le trayeur intervient cinq fois sur dix pour faire entrer les animaux, contre une fois sur dix avec dispositif.

 

Conseil: horaires à adapter

Si vous supprimez une traite par semaine, par exemple le dimanche, adaptez les horaires.

- Tous les jours: traites à 7 heures et à 17 heures.

- Le dimanche: une traite à 8 heures.

- Le lundi: traites à 6 heures et à 17 heures, puis retour au rythme normal.

par Elsa Casalegno

(publié le 15 juin 2007)

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