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Article 2 :

Elevage laitier: libérer du temps de travail

Vous ne sortez pas la tête de l’eau? Vous rêvez de prendre des congés ou simplement de souffler un peu? Vous n’êtes pas seul(e). La plupart de vos confrères éleveurs laitiers ne veulent plus sacrifier leur vie de famille à leur métier. Ils souhaitent, comme leurs contemporains, avoir des week-ends libres et partir en vacances. L’astreinte de la traite et des soins aux vaches, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, est désormais un frein majeur à la reprise d’un atelier laitier en France, voire même à son maintien. Proposer des conditions de travail correctes devient donc crucial pour conserver une production laitière dense dans le pays.

Mais avant de se lancer bille en tête dans des voies qui engagent sur le long terme, il est fondamental de bien cerner ses besoins. Et pour cela, de poser le bon diagnostic, comme le propose un guide réalisé par les chambres d’agriculture des Pays de la Loire, auquel Jean-François Gahéry, un éleveur concerné par cette problématique, a accepté de répondre. Les solutions viendront après. Pas de miracle, la plupart sont déjà connues. Il peut s’agir de faire appel à de la main-d’oeuvre supplémentaire par du salariat ou un regroupement, de simplifier la conduite du troupeau, ou encore d’investir dans des équipements. Trois témoignages illustrent les deux premières voies. La solution «équipement et automatisation», le choix le plus fréquent mais le plus lourd financièrement, ne sera pas évoqué dans ce dossier.

 

- La plupart des régions proposent des diagnostics sur le travail

- Crédit d'impôt-remplacement

- Témoignage de Jean-Yves Blanchetière

 

 

Avant tout, se poser les bonnes questions

 

Avant d’investir ou de changer de système de production, assurez-vous que la solution retenue correspond bien à ce que vous recherchez.

 

Jean-François Gahéry

CERNER SES EXIGENCES. Jean-François Gahéry a étudié différentes solutions possibles à son problème de main-d’œuvre, après avoir bien cerné ses exigences et ce qui était applicable sur son exploitation.

L’EXPLOITATION: Localisation: Ambrière-les-Vallées (Mayenne). Main-d’oeuvre: Jean-François Gahéry (1 UTH), sa mère Marie-Cécile (0,75 UTH) et un salarié engroupement d’employeurs (unecentaine d’heures par an). SAU: 62 ha (30 ha de prairies,26 ha de maïs et 16 ha de blé). Quota: 382.000 litres. Troupeau: 50 prim’holsteins et montbéliardes.

 

Le réseau d’élevage des chambres d’agriculture des Pays de la Loire et de l’Institut de l’élevage a élaboré un questionnaire pour cerner les besoins réels en travail et les exigences vis-à-vis de l’astreinte, spécifiques à chaque producteur. Jean-François Gahéry, éleveur dans la Mayenne, s’est prêté au jeu des questions et réponses, puisque le manque de main-d’œuvre le concernera sous peu. Didier Désarménien, conseiller en lait à la chambre d’agriculture de la Mayenne, complète.

 

1. Quelles sont mes attentes en termes de travail: plus de souplesse, plus de week-ends, moins de pénibilité, etc.?

Jean-François Gahéry: Je souhaite avoir du temps pour mes quatre jeunes enfants, afin de passer mes soirées avec eux, être disponible le week-end, partir en vacances une semaine en été. Je veux aussi conserver de la souplesse pour mes autres activités: pompier volontaire et président de Cuma. Jusqu’à présent, ça passe, en évitant les vêlages en été. Mes parents font l’appoint, mais ma mère partira à la retraite à la fin de 2008, et l’exploitation ne dégage pas un revenu suffisant pour embaucher un salarié à temps plein.

Didier Désarménien: Cet aspect «travail» est une notion très complexe. Les attentes ne sont pas toujours identifiées d’entrée de jeu. C’est le nombre d’heures, leur répartition sur la semaine ou les tâches elles-mêmes qui gênent. Parfois, les éleveurs comptent leurs heures, sans s’attacher à une appréciation qualitative du travail ou à sa pénibilité mentale. Peut-être même le travail ne fait-il pas partie des objectifs prioritaires! Avec cette première question, on commence par ouvrir toutes les portes possibles, y compris celles qui étaient négligées auparavant. Ce sont les questions suivantes qui aideront à trier.

 

2. Quel est le cœur de mon métier, ce à quoi je tiens et que je veux conserver?

J.-F. G.: La traite et les soins aux animaux avant tout! Ce qui écarte le robot de traite pour l’instant. Mais les travaux des champs ne me déplaisent pas non plus. Je veux aussi conserver une exploitation de taille raisonnable et garder le contact avec les différentes facettes du métier.

D. D.: Ici, certaines portes se referment déjà. Ainsi, si vous aimez traire, ne vous lancez pas dans l’achat d’un robot. En revanche, peu d’éleveurs refusent que d’autres viennent alimenter leur troupeau.

 

3. Quels sont les atouts et les contraintes de ma structure d’exploitation?

J.-F. G.: Les terres sont groupées autour du corps de ferme, et plus de la moitié sont accessibles aux vaches. Le quota est intéressant, la mise aux normes réalisée et les bâtiments fonctionnels. En revanche, les terres séchantes limitent la durée de pâturage.

D. D.: L’analyse du parcellaire et les places sous bâtiments cadrent déjà les possibilités d’évolution.

 

4. Quelles sont mes capacités de financement?

J.-F. G.: Un achat de foncier et la mise aux normes en 2006-2007 grèvent le budget. Il faudra aussi que je rachète les parts de ma mère. Mes capacités d’investissement sont limitées, ce qui rend impossible l’achat d’un robot si l’envie m’en prenait.

D. D.: L’éleveur a-t-il les moyens d’investir dans une technique? A ce niveau aussi, des portes se referment. Ces quatre premières questions sont fondamentales. Les suivantes resserrent la piste pour s’orienter vers l’une ou l’autre des solutions qui restent possibles.

 

5. Quelles solutions sont envisageables dans mon environnement proche, pour envisager un regroupement? D’autres autour de moi ont-ils les mêmes problématiques?

J.-F. G.: Autour de moi, personne ne recherche d’associés dans l’immédiat. Et un regroupement d’installations signifie un doublement de la taille de la structure. Je n’ai pas envie de remettre en cause la mise aux normes, ni le matériel. L’idéal serait un jeune agriculteur, qui amènerait 1 UTH et moins de 200.000 litres de lait, un volume absorbable avec mes installations.

D. D.: Cette question incite à s’ouvrir, à échanger avec son entourage pour voir si des voisins ont des problématiques communes. Par exemple, déléguer l’alimentation avec l’achat d’une dessileuse automotrice en Cuma.

 

6. Suis-je prêt à partager les tâches, les responsabilités, à en déléguer certaines? Lesquelles? Suis-je prêt à gérer un salarié?

J.-F. G.: Je travaille déjà en entraide avec un voisin. Nous avons un silo de maïs commun, je nourris ses vaches. Lui traite mes cultures. L’ensilage et l’épandage sont faits par une entreprise. Je l’envisage pour l’ensilage d’herbe et le fauchage. Mais je ne compte pas aller plus loin. Je ne souhaite pas me spécialiser, comme à l’usine, et je n’accepterais pas de déléguer complètement la traite. En revanche, partager ou me faire remplacer, oui. Je réfléchis aussi à une Cuma de dessilage et distribution, mais il faut trouver au moins cinq autres éleveurs intéressés à proximité… Quant au salarié, j’en ai déjà un à temps partiel par un groupement d’employeurs, ce qui est une bonne alternative pour le coût.

D. D.: Ces questions sont encore plus personnelles. Il est nécessaire d’analyser sa façon de travailler et de voir son métier.

 

7. Suis-je prêt à simplifier mes pratiques: traite, alimentation, etc.?

J.-F. G.: J’ai déjà beaucoup simplifié. Je distribue l’alimentation aux vaches une seule fois par jour, les veaux ne reçoivent qu’une buvée quotidienne à partir de trois semaines. J’essaie de fermer le silo le plus longtemps possible, je compte d’ailleurs réimplanter quelques hectares de prairie pour passer de un mois et demi de fermeture à deux mois pleins. Quant à la monotraite, je la pratique déjà pendant un, voire deux mois en fin de campagne pour gérer mon quota. En termes de confort de travail, il n’y a pas mieux! Mais elle implique un niveau cellulaire bas.

 

Suis-je prêt à faire confiance aux nouvelles technologies et à l’automatisation?

J.-F. G.: Même si j’aime traire, je ne suis pas fondamentalement hostile au robot. Mais c’est inenvisageable. Même l’installation d’un racleur me semble trop chère pour le gain escompté. Ce diagnostic m’a montré qu’il existe plusieurs solutions à mon problème de travail. Même si dans mon cas, on revient vite à une solution fondée sur la main-d’œuvre, car mes capacités d’investissement sont limitées et que j’ai déjà simplifié.

D. D.: Si le travail fait partie des objectifs, il existe des pistes pour travailler moins en gagnant presque autant, c’est-à-dire sans trop perdre en revenu. Une seule solution suffit rarement, il s’agira le plus souvent d’une combinaison de plusieurs pistes.

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La plupart des régions proposent des diagnostics sur le travail

Du conseil individuel ou collectif, des formations ou des portes ouvertes sur le thème du travail se sont mises en place dans la plupart des régions, à l’initiative de chambres d’agriculture, de contrôles laitiers, de centres de gestion, de services de remplacement…

Parmi eux, citons Paqvel en Aquitaine, Celest en Champagne-Ardennes, Actel en Auvergne, ou encore le guide «Trouver un nouvel équilibre après le départ d’un associé» des chambres d’agriculture des Pays de la Loire. Il s’agit d’un diagnostic sur le travail de l’exploitation avec un éventail de solutions techniques. L’Office de l’élevage et les conseils régionaux en subventionnent parfois une partie. Les solutions pour alléger le travail se déclinent en trois grands types: la main-d’oeuvre, la simplification, et l’équipement.

Les fiches techniques présentant une quarantaine de solutions, élaborées par l’Institut de l’élevage, sont disponibles auprès de vos organismes agricoles. Rendez-vous également sur Elevage bovin laitier: les solutions à la préoccupation «travail» .

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Faire confiance à un remplaçant

 

Après avoir «testé» un salarié dans le cadre d’une offre de découverte du GIE Elevage d’Aquitaine, les Notary lui ont confié leur élevage pendant deux jours.

 

Sylvain Jaymes et Jean-Louis, Hélène et Jean-Luc Notary

REMPLA Ç ANT. Sylvain Jaymes (debout), responsable du Service de remplacement des Pyrénées-Atlantiques, explique à Jean-Louis, Hélène et Jean-Luc Notary (de gauche à droite), le fonctionnement du contrat aquitain Paqvel, grâce auquel ils ont bénéficié d’un remplaçant pendant deux jours.

 

«Pour la première fois de notre vie, nous avons pu partir, ensemble, pendant deux jours, en toute confiance et en oubliant complètement l’exploitation, racontent Hélène, Jean-Louis et Jean-Luc Notary, installés à Mauléon-Licharre, dans les Pyrénées-Atlantiques. Nous avons pu assister à un mariage l’esprit tranquille, sans avoir à quitter la fête pour la traite ou pour un vêlage.» En Gaec père-fils depuis 2004, Jean-Louis et Jean-Luc élèvent 55 vaches prim’holsteins et pie rouge, et 65 blondes d’Aquitaine. Hélène n’a pas de statut officiel sur l’exploitation, mais elle en connaît tous les ressorts.

 

Offre de découverte pour le remplacement

«L’idée de faire appel de temps à autre à un remplaçant connaissant l’exploitation pour partir pendant quelques jours ou en cas de pépin de santé nous trottait dans la tête, confie-t-elle. Le courrier de la chambre d’agriculture proposant une offre de découverte pour le remplacement est arrivé à point. Nous avons renvoyé le questionnaire le jour même. Nous avons rapidement été contactés par le service de remplacement (SDR) qui nous a proposé les services d’un salarié.»

Initié en 2003 par le GIE Elevage d’Aquitaine, le programme Paqvel (projet d’amélioration de la qualité de vie en élevage laitier) a d’abord comporté un volet "investissement". «La deuxième phase, lancée au début de 2007, concerne la main-d’œuvre, explique Lionel Chaumont, responsable "herbivore" au GIE. L’idée était qu’un des freins essentiels à l’utilisation du service de remplacement n’était pas économique, mais lié à une peur de l’inconnu et à une méconnaissance du service. L’offre du Paqvel vise à leur faire découvrir concrètement comment un salarié peut s’occuper quelques jours de leur troupeau.»

Tout d’abord, les éleveurs réalisent un «diagnostic accompagné». Puis un salarié du SDR vient passer trois jours sur l’élevage pour s’initier à son fonctionnement. «Nous essayons de toujours envoyer le même salarié sur les mêmes exploitations, indique Sylvain Jaymes, responsable du service. Aujourd’hui, nous en employons douze, que nous mettons à la disposition des associations locales de remplacement.»

 

Confiance

Chez les Notary, Dominique Pinque, de l’association Algar Etxeki, est venu trois jours en mars. «Une personne très gentille, qui s’intéresse aux bovins et avec qui nous avons sympathisé», confie Jean-Luc. Après cet essai, les Notary ont tout de suite retenu deux jours en août pour pouvoir se rendre à ce mariage. «L’expérience est à renouveler, soulignent-ils, mais uniquement avec Dominique. Si nous lui avons confié le troupeau pendant deux jours, c’est parce que nous lui faisons confiance.»

Ces cinq jours ont été pris en charge à 80% par le conseil régional de l'Aquitaine. Il n’en a coûté que 148 € HT aux Notary. Pour bénéficier à nouveau du service, ils doivent adhérer à l’association locale (30 €/an). Le coût d’un salarié est de 20 € par heure. Pour l’alléger, ils peuvent compter sur le crédit d’impôt pour congés (voir l'encadré), l’aide «vacances» de la laiterie (3 ou 4 €/h sur huit jours), voire celle de leur coopérative.

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Crédit d'impôt-remplacement

Avec le crédit d’impôt-remplacement, voté en janvier 2006, les éleveurs peuvent déduire de leurs impôts la moitié des dépenses engagées pour pallier leur absence sur la ferme au titre d’un congé (week-end, vacances…). Le remplacement doit être assuré par l’emploi direct de salariés, le recours à un service de remplacement ou à une agence d’intérim.

Ce crédit l’impôt est accordé aux exploitants individuels, ainsi qu’aux associés de sociétés, à condition de ne pas en être salariés. Il vient en déduction de l’impôt dû au titre de l’année de paiement des dépenses. S’il excède le montant de l’impôt, l’excédent est reversé au contribuable.

 

Témoignage: JEAN-YVES BLANCHETIÈRE, éleveur à Equemauville, dans le Calvados, avec son associé Philippe Marie

Jean-Yves Blanchetière. «Mes 130 vaches ne m’empêchent pas de prendre cinq semaines de congés»

«Aujourd’hui, j’ai un week-end sur deux libre, et je prends cinq semaines de vacances par an, se félicite Jean-Yves. En semaine, je suis sur l’exploitation de 6 à 10 heures, puis de 17 à 20 heures. Et c’est très bien ainsi.» Le regroupement avec son voisin lui autorise cette liberté. Pourtant, leur structure compte 113 ha et 750.000 litres de quota. «Depuis mon installation en 1982, je m’occupais seul de 30 ha, 270.000 l de quota et de trois chambres d’hôtes. J’en avais ras le bol de crouler sous le travail. Ou je trouvais une solution, ou j’arrêtais tout. Je travaillais déjà en entraide avec Philippe pour les cultures et l’épandage, nos terres se jouxtaient. En 2000, je lui ai proposé de nous associer. J’avais une condition, ne gérer que le troupeau. Lui prendrait en charge les cultures et la gestion. Il a été d’accord.» Les deux associés ont conservé trois salariés: une personne à temps plein pour nourrir les vaches et les veaux, raboter et aider à toutes les tâches, une employée à mi-temps pour l’atelier de vente directe de crème, et un vacher de remplacement quatre jours par mois. «Je m’occupe uniquement de la traite, de la reproduction et du rationnement des 130 normandes, mais pas de la distribution de l’alimentation. Avec la salle de traite rotative de dix-huit places, je trais seul 110 vaches en moyenne en une heure et quart. J’écrème aussi tous les matins avec l’employée, puis elle met en pot et livre seule. A 10 heures, je rentre chez moi, pour ne revenir sur la ferme qu’à 17 heures.» Et Jean-Yves envisage sérieusement la prochaine étape: ne traire qu’un week-end sur trois!

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Simplifier après le départ de quatre associés

 

Pour venir à bout du travail à deux, Pascal et Elisabeth Servier ont modifié radicalement leur système d’élevage.

 

Pascal Servier

TRAVAILLER SEUL. Pascal et Elisabeth ont réfléchi à la ration des vaches et à sa distribution, de façon à pouvoir effectuer toutes les tâches d’astreinte à une seule personne.

 

Après le départ à la retraite quasi simultané de leurs quatre parents, en 1996, Pascal Servier et son épouse Elisabeth ont tant bien que mal continué à traire 65 prim’holsteins et à exploiter les 145 ha au Vernet-Sainte-Marguerite, dans la chaîne des volcans d’Auvergne. Mais impossible de venir à bout de toutes les tâches.

«Ça a été le cercle vicieux. Les casses dans le troupeau, la fertilité et la qualité du lait qui se dégradent, les pépins de santé se sont accumulés, se souvient Pascal. Jusqu’au jour où nous nous sommes assis tous les deux autour de la table pour faire le point.» Et le grand ménage a eu lieu dans leur système d’élevage. Dès 1998, Pascal a réimplanté en herbe 20 ha de céréales. Adieu blé et triticale, désormais toute la SAU est en prairies. Puis il a supprimé l’ensilage d’herbe et l’enrubannage. «Aujourd’hui, nous distribuons un seul fourrage: du foin. Je gagne deux heures de travail par jour rien que sur la distribution.»

 

Alimenter seul

En 2000, la stabulation des vaches a été réaménagée pour qu’une personne seule effectue rapidement la distribution du fourrage et le paillage. Le foin est déposé pour cinq jours dans le couloir d’alimentation. «Le premier jour, il faut couper les ficelles. Ensuite, il suffit de repousser le foin dans les auges. Je passe une heure tous les cinq jours au transport des balles et au nettoyage des refus. Ensuite, quelques minutes par jour suffisent.» Un Dac complète le dispositif depuis 2006. La paille est stockée juste devant les logettes. Le paillage prend quelques minutes, à la fourche et le curage des couloirs est laissé au racleur automatique.

Le couple s’est ensuite attaqué à la traite. «Elle devait être bouclée en une heure, tout en surveillant les animaux, et que l’installation reste pratique pour qu’une personne puisse se débrouiller seule. » Élisabeth et Pascal ont choisi un tandem 2 × 4. Ils se sont aussi convertis au pâturage tournant. «Plutôt que de déplacer le fil tous les jours, nous avons constitué des lots de prairies pour trois ou quatre jours.» Les vaches se rendent seules sur les paddocks après la traite. Elles marchent au maximum 1 km, le parcellaire étant groupé autour du corps de ferme. «La ration n’a rien perdu en valeur alimentaire, au contraire: en trois ans, nous avons gagné plus de 1.000 l par vache.»

En temps normal, tout est bouclé en une douzaine d’heures à deux. Le temps d’un week-end, une seule personne peut en venir à bout en 6 heures. Pascal peut désormais s’investir dans ses activités syndicales, Elisabeth a du temps pour la famille, et ils partent parfois en vacances, loin, à l’étranger. Quelques gains sont encore possibles, en particulier sur l’élevage des génisses. Leur fils Clément, qui s’installera avec eux d’ici à la fin de l’année, pense déjà à un Dac pour elles et un Dal pour les veaux.

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par Elsa Casalegno et Florence Quéval

(publié le 19 octobre 2007)



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