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Article 4 :

Epandage : que choisir pour les eaux peu chargées

Pour trancher entre la couverture intégrale et le système traîneau, le prix, mais aussi le type de produit, doivent être considérés.

 

La réglementation autorise l'épandage des eaux peu chargées par aspersion. Sont concernées les eaux blanches et brunes, ainsi que celles issues d'un bassin tampon de sédimentation. L'épandage s'effectue sur prairie, y compris en hiver, sauf sur sol gelé ou après une période très pluvieuse. La surface nécessaire est fixée au cas par cas. Différents matériels permettent de réaliser cet épandage. Il est possible d'utiliser un tuyau percé. Il faudra alors le déplacer régulièrement sur la parcelle. Ce système demande donc de la manutention. L'administration considère généralement qu'il ne peut fonctionner quand la surface d'épandage reste inférieure à un hectare. Au-delà, il faut envisager la mécanisation de l'épandage.

Dans ce cas, la réglementation impose une pression à la buse inférieure à 2 bars afin d'éviter la formation de brouillard. La hauteur du canon est limitée à 1,5 m. Deux systèmes répondent à ces exigences. L'un, dit couverture intégrale, se compose d'un ensemble de tuyaux souples mis bout à bout et reliant plusieurs sprinklers (canne surmontée d'un asperseur). Il reprend des principes bien connus en irrigation. Ce matériel est donc aisément disponible sur le marché. Chaque sprinkler débite 1,8 m³/h à 1 bar, soit 14,4 m³/h pour huit asperseurs espacés de 18 m et couvrant une largeur de l'ordre de 25 à 30 m. Le diamètre des buses est de 7 mm. Une telle installation couvre 34 ares et apporte 4 mm/h. La rampe devra être déplacée après chaque arrosage. Il faut prévoir environ 20 à 30 min pour démonter puis remonter le système. Le réseau est alimenté par une pompe électrique immergée équipée d'un coffret de commandes et d'une horloge de programmation. Le liquide passe par un réseau de tuyaux enterrés. Cet équipement coûte environ 5 700 €, hors terrassement et pose. Ce prix inclut un réseau enterré de 700 m de tuyaux de diamètre 90 mm, une pompe de 5,5 kw et un réseau de surface de 180 m de long avec trente tubes longs de 6 m et d'un diamètre de 50 mm.

Le deuxième système est plus spécifique à l'épandage de ce type d'effluents. Il s'agit d'un traîneau surmonté d'un bras rotatif doté d'une buse à chaque extrémité et fonctionnant à basse pression. D'un diamètre de 10 mm, les buses débitent de 4 à 6 m³/h à 2 bars. Le traîneau est relié à un câble qu'il faut fixer sur un pieu à l'extrémité de la parcelle. La rotation du bras entraîne un système à cliquet qui permet de tendre le câble et de faire avancer le traîneau. Celui-ci se déplace sur une longueur de l'ordre de 200 m. L'épandage s'effectue sur une largeur de 20 m. Une came permet de régler la vitesse d'avancement. Il existe cinq réglages possibles, permettant d'épandre de 5 à 30 mm/h. Le câble devra être déplacé latéralement quand le système arrive au bout du champ. Il faut compter environ 15 min pour le faire. Comme dans le système précédent, une pompe alimente l'installation. Les eaux transitent par un réseau de tuyaux enterrés. Il faut compter 8 500 € pour un tel dispositif, hors terrassement et pose.

 

 

 

Le traîneau est plus coûteux

Alain Cottais, de la chambre d'agriculture du Morbihan, a étudié ces deux équipements à la station des chambres d'agriculture de Bretagne des Cormiers (Ille-et-Vilaine). Il constate que tous deux sont sensibles au bouchage, du fait du diamètre réduit des buses. Pour se mettre à l'abri, mieux vaut installer un filtre à la pompe. Il faut aussi éviter de pomper en fond de fosse. Le risque de bouchage est accru avec le système de couverture intégrale. En revanche, cet équipement comprend très peu de mécanique d'où un risque de panne très réduit. Avec le traîneau, il est plus difficile de régler la dose. Parce que le débit est réparti sur seulement deux buses, il existe un risque de ruissellement. Ce système est donc à proscrire sur les pentes. Il est aussi plus coûteux, notamment parce qu'il n'existe qu'un constructeur. Cependant, les prix ont tendance à baisser.

Ces deux systèmes peuvent bénéficier de subventions dans le cadre de la mise aux normes. Le prix constitue bien évidemment un élément important du choix. Mais il faut aussi tenir compte du type de produit à épandre. S'il comporte des éléments grossiers, le traîneau peut être mieux adapté.

 

par Pascale Le Cann

(publié le 1er juin 2005)



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