« Les maires ruraux de France expriment leur satisfaction après l’annonce de l’abandon de la taxe carbone qui avait mis en émoi les élus et habitants des territoires ruraux », selon un communiqué publié jeudi.
« Comment les ruraux pouvaient-ils accepter une nouvelle taxe censée inciter à moins consommer d’énergie émettrice de CO2 alors que, faute de transport en commun, ils n’ont pas d’autre solution que l’utilisation de leur voiture pour leurs déplacements qui vont grandissant du fait de l’éloignement des services publics et au public ainsi que des commerces notamment alimentaires et de première nécessité », explique l'AMRF (Association des maires ruraux de France).
« Porter la question au niveau européen pour éviter d’handicaper l’industrie et l’agriculture de notre pays face à leurs concurrents est une ambition à laquelle on peut souscrire, à la condition toutefois que les modalités qui pourraient être définies dans ce cadre prennent réellement en compte la situation des territoires ruraux », ajoute-t-elle.
Nicolas Sarkozy a expliqué, mercredi qu'il confirmait le choix d'une fiscalité écologique « mais je subordonne la création d'une taxe carbone intérieure à une taxe aux frontières (de l'Europe) qui protègera notre agriculture et nos industries contre la concurrence déloyale de ceux qui continuent à polluer sans vergogne », a-t-il affirmé.
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