La journée nationale « L'agroforesterie au service du projet agroécologique sur les territoires », organisée le 1er décembre 2014 au ministère de l'Agriculture, a été l'occasion de préciser tous les leviers permettant de développer cette pratique.
Stéphane Le Foll a en effet précisé les moyens d'encourager l'agroforesterie, notamment à travers la Pac. La poursuite des travaux de recherche et de construction de références technico-économiques via le réseau mixte technologique affecté à ce sujet est prévue.
La formation des futurs agriculteurs (avec l'implication de plusieurs exploitations des lycées agricoles), et la mobilisation de la mesure qui permet de soutenir la mise en place de systèmes agroforestiers au sein du deuxième pilier de la Pac, vont avoir lieu.
De plus, une mission du CGAAER, chargée d'expertiser les freins et les leviers pour développer les systèmes agroforestiers, fera l'objet d'un rapport d'ici à la fin de l'année.
Pour ce qui concerne le premier pilier de la Pac à partir de 2015, il avait déjà été acté que l'agroforesterie et les différents éléments boisés sur les surfaces agricoles ou autour de ces surfaces feraient partie des surfaces d'intérêt écologique, contribuant ainsi à remplir l'un des trois critères permettant d'accéder au « paiement vert ».
Vive l'agrofumisterie
vendredi 20 février 2015 - 21h24
j'ai connu le temps où les conseillers agricoles passaient dans les fermes pour inciter à supprimes les haies et même à arracher les bois (disons plutôt des bosquets de quelques hectares) en expliquant aux pauvres paysans ignorants tout l'intérêt de l'opération sur le plan agronomique et finacier. Bien sûr il y avait des aides, des prêts à taux canon, qui permettaient de surmonter les réticences des vieux paysans rétrogrades. J'ai vu ainsi disparaitre beaucoup de petits bois qui agrémentaient la campagne gersoise. Je connais un champ en plein coteau dont le niveau a baissé de 2 m (c'est incroyable à dire, mais il a encore de la terre arable et ce champ est toujours productif). Enfin, après plusieurs décennies, le bon sens est revenu. On a estimé qu'on était allé trop loin. On essaie d'améliorer les paysages , de préserver les bordures des ruisseaux et même on replante des haies. Et l'agriculture ne s'en porte pas plus mal, au contraire. Mais les ignorants qui nous conseillent, ne rêvent que d'une chose, nous dire que ce que l'on fait n'est pas bien et nous conseiller des solutions "innovantes" radicalement différentes de ce que nous faisons. Comme lis n'ont en vérité aucune idée, si ce n'est d'apporter leurs conseils ( pas gratuits) à la masse des ignorants, ils suivent la mode. Maintenant la mode est au sauvetage de la planète, au retour au bon sens paysan des grand-pères de nos grands-pères -"on nourrissait bien la planète à cette époque-là, et sans empoisonner les gens". Ils oublient les famines, les récoltes perdues du fait des maladies, le bétail mort du fait de la sècheresse (encore en1940). Une des dernières trouvailles est l'agroforesterie. "Bien sûr les arbres vont se mettre en symbiose avec les céréales pour le bien de tous". Après tout si on réfléchit, c'est bien ainsi que fonctionnait l'agriculture gauloise, on ne peut pas le nier. On fait des conférences, des colloques, on trouve toujours de magnifiques exemples venus d'ailleurs (j'espère qu'il y en a du Canada, le Canada est en ce moment à la mode), on convaint surtout les no agriculteurs, et aussi quelques agriculteurs. Mais les pauvres gogos qui suivent ces conseilleurs non payeurs, que feront-ils dans 30 ans, quand ils verront les résultats de leur folie? Retrouveront-ils leurs conseilleurs , leur demanderont-ils des comptes? Heureusement ils trouveront de nouveaux conseilleurs qui leur vanteront le bon sens paysan de la fin du 20ème siècle, et leur proposeront de nouvelles utopies. Après tout, seule l'utopie nous fait avancer.