Les exploitations apicoles françaises se concentrent à l'image du reste des exploitations agricoles, celles qui restent voyant leurs cheptels s'agrandir, a révélé une analyse Agreste Primeur du ministère de l'Agriculture, d'après le Recensement agricole (RGA) de 2010. Mais la tendance est plus soutenue que pour la majorité des exploitations agricoles.
En 2010, 12.000 exploitations en France métropolitaine possédaient près de 800.000 ruches et produisaient 14.800 tonnes de miel. Au cours de la dernière décennie, 40 % d’entre elles ont disparu contre 25 % pour l’ensemble des exploitations agricoles, précise la note.
Malgré une baisse constante du nombre d’exploitations pratiquant l’apiculture, le nombre moyen de ruches en production par exploitation a, quant à lui, constamment augmenté depuis 1970 : de 10 ruches en 1970 à 42 ruches en 2000, la moyenne par exploitation étaient de 66 ruches en 2010.
En 40 ans, le nombre d’exploitations possédant moins de 10 ruches a été divisé par six, alors que le nombre de celles dépassant le seuil des 150 ruches a lui été multiplié par trois.
L'augmentation de la taille des cheptels d’abeilles a compensé l’effet de la forte diminution du nombre d’exploitations apicoles sur la quantité globale de ruches.
Par ailleurs, la majorité de l’activité apicole se concentre sur un nombre limité d’exploitations : en 2010, les trois quarts de la production de miel étaient fournis par moins de 15 % des exploitations qui pratiquent l’apiculture, souligne l'analyse.
En 2010, sept exploitations apicoles sur dix possédaient moins de 30 ruches, fournissant globalement seulement 7 % de la production nationale annuelle de miel.
Les deux tiers des exploitations ayant une activité apicole sont, au sens de leur dimension économique, des petites exploitations dont la quasi-totalité possède moins de 150 ruches en production.
Seul un millier de grandes exploitations agricoles pratiquent l’apiculture, selon le RGA de 2010. La quasi-totalité de ces grandes exploitations ont moins de 10 ruches et ne contribuent que faiblement à la production nationale de miel, détaille le ministère.
A l'opposé, 15 % des exploitations apicoles (1.600 exploitations), essentiellement de taille moyenne, et dotées de plus de 150 ruches, fournissaient à elles seules les trois quarts de la production nationale de miel en 2010.
La moitié du miel en France est produit par des exploitations exerçant exclusivement l'apiculture. Elles représentent un quart de la totalité des exploitations apicoles françaises, et la la taille de leurs ruchers et généralement importante. Ces exploitations sont majoritairement des petites exploitations sur le plan économique.
En 2010, un tiers des exploitations ayant une activité apicole possédaient des surfaces cultivables et avaient comme unique animal « d’élevage » leur cheptel apiaire. Elles détenaient dans leur grande majorité moins de 70 ruches en production et fournissaient 37 % de la quantité nationale annuelle de miel.
Inversement, d’autres font des cultures leur activité principale et pratiquent l’apiculture comme une activité complémentaire de leur exploitation en vue d'une diversification. 60 % de ces exploitations possédaient en 2010 un petit cheptel d’abeilles inférieur à 10 ruches.
C'est également pour ces agriculteurs une manière de favoriser la pollinisation naturelle de certaines cultures. Les producteurs de fruits dans cette catégorie d'exploitations apicoles sont surreprésentés (près de 50 %, contre seulement 10 % de l’ensemble des exploitations agricoles), suivis par les producteurs de légumes et les viticulteurs.
Parmi les exploitations apicoles, en 2010 40 % avaient à la fois des cultures et des animaux d’élevage autres que leur cheptel d’abeilles. Leur activité apicole reste très limitée au regard de leurs autres activités agricoles. Le poids global de leur production de miel atteignait à peine 13 % de la quantité nationale annuelle de miel.
La moitié d’entre elles sont des petites exploitations particulièrement orientées vers des activités de diversification telles que la transformation de produits agricoles, l’artisanat, l’hébergement ou la restauration.
Enfin, la commercialisation via les circuits courts est particulièrement utilisée pour la vente du miel, selon le RGA de 2010. A cette date, un apiculteur sur deux y recourait, alors que pour l’ensemble des exploitants agricoles, un sur cinq utilisait ce mode de commercialisation. Pour les exploitants dont l’apiculture est la principale activité, ce ratio montait à trois quart du miel vendu en circuits courts.
La production de miel diminura encore
vendredi 16 mars 2012 - 08h02
La production française couvre un peu plus du tiers de la consommation et sans doute quelle diminura encore si les apiculteurs continuent de ce placer en victimes de l'agriculture conventionnelle. Pourtant il est démontré par la majorité des sientifiques que les problèmes de mortalité des abeilles sont d'ordre sanitaire.