Les principales fédérations agricoles argentines ont entamé vendredi 20 février une grève de cinq jours contre le gouvernement. Elles considèrent que leurs produits sont surtaxés.
La grève avait été annoncée jeudi par le groupe de fédérations qui représentent quelque 250.000 agriculteurs argentins, dans un pays considéré comme l'un des greniers à grains du monde.
La mesure doit durer en principe jusqu'à la mi-journée de mardi, à l'heure fixée aux fédérations pour un rendez-vous avec la ministre de la Production, Débora Giorgi.
«Il y aura un arrêt des ventes des produits agricoles», avait averti jeudi Mario LLambias, l'un des dirigeants du groupe.
Les formations rurales espéraient en outre évaluer leurs forces à l'occasion d'un rassemblement convoqué vendredi dans la localité de Leones, province de Córdoba (Centre). L'importante mobilisation attendue dans cette commune était susceptible d'être compliquée par une violente tempête sévissant actuellement sur la zone.
Le mouvement a exclu le lait de la grève de commercialisation, pour éviter des pertes trop coûteuses comme cela avait été le cas en 2008.
Des milliers d'agriculteurs, soutenus par le monde rural et de nombreux citadins, s'étaient opposés de mars à juillet 2008 au gouvernement, par la grève, la paralysie et le blocage des routes, après une hausse des taxes à l'exportation de soja.
La présidente argentine Cristina Kirchner avait cru gagner la partie en présentant son projet devant le Congrès, où elle disposait d'une confortable majorité. Mais c'était sans compter avec les parlementaires élus des campagnes et le vote décisif du vice-président argentin Julio Cobos, également président du Sénat.