Groupama change son calendrier. Pour être assuré contre les aléas climatiques pour la campagne de 2012, Groupama demande à ses assurés de s'engager avant le 31 décembre 2011.
Pour cette date, il faudra déclarer son assolement, les cultures à protéger, avec le niveau de franchise et de prix choisi. Il sera possible de réajuster les contrats jusqu'au 15 mai. Cette décision a été motivée par les difficultés rencontrées au printemps de cette année, où nombre d'agriculteurs avaient voulu s'assurer tardivement, alors que la compagnie considérait les risques « avérés » donc non assurables.
Groupama ne craint pas de perdre des clients avec ce nouveau fonctionnement. Avec 61.000 contrats multirisques climatiques en 2011, dont 52.000 pour les grandes cultures, et un turn-over de moins de 5 %, Groupama reste leader sur ce marché.
Sur les 26.450 déclarations de sinistres reçues par l'assureur pour la campagne de 2011, un tiers ne seront pas indemnisées (les pertes sont inférieures à la franchise). Un tiers devrait recevoir une indemnisation moyenne (entre 3.000 et 4.000 €) et l'autre tiers, davantage. Le montant global d'indemnisation sera plus élevé que l'an passé.
L'assureur prévoit peu de réajustement tarifaire pour ses contrats de 2012. Mais il regardera attentivement la culture du lin, où ses comptes sont en déséquilibre.
Stéphane Gin, directeur des marchés agricoles de Groupama, a annoncé qu'il n'y aurait pas de commercialisation de l'assurance fourrage. Le groupe veut auparavant atteindre l'équilibre sur les contrats multirisques climatiques et demande aussi la réassurance publique avant de se lancer.
Le test de l'assurance chiffre d'affaires, chez une centaine de céréaliers sur le blé et le colza, a donné ses premiers résultats. En couvrant contre la baisse du chiffre d'affaires et le rendement, avec un engagement de trois ans, l'assureur espère travailler sur un produit d'avenir.
Visionnez l'interview de Stéphane Gin.