La bactérie qui a fait 23 morts en Europe restait toujours insaisissable ce lundi 6 juin 2011, les premiers tests sur des graines germées d'une exploitation agricole bio allemande s'étant révélés négatifs.
Les premiers résultats de tests sur des prélèvements effectués dans une ferme bio produisant des graines germées en Basse-Saxe (nord) se sont révélés négatifs.
« Pour le moment, la source (de la contamination) n'a pas pu être déterminée. Sur les 40 échantillons prélevés, 23 analyses ont donné des résultats négatifs », a annoncé le ministère de l'Agriculture de l'Etat régional.
Les résultats des 17 autres échantillons prélevés sur la marchandise mais aussi l'eau, le système d'aération ou les étals de l'exploitation biologique de Bienenbüttel, un petit village à 80 km au sud de Hambourg, sont attendus prochainement.
L'entreprise produit une variété de graines germées (brocoli, radis, moutarde...) ou de jeunes pousses de haricots (mungo, azuki...), essentiellement pour les salades. Elle travaille avec des graines venues de l'Allemagne mais aussi d'autres pays européens, et de l'Extrême-Orient.
Le ministre allemand de la Santé, Daniel Bahr, avait pourtant évoqué le dimanche 5 juin 2011 « des indices clairs » appuyant ce soupçon.
La ministre allemande de l'Agriculture, Ilse Aigner, a répété que la consommation de graines germées, de tomates, de salades et de concombres crus restera fortement déconseillée tant que la source ne serait pas identifiée.
Les autorités sanitaires allemandes avait auparavant soupçonné des concombres produits en Espagne, qui se sont révélés inoffensifs.
Ces accusations avaient provoqué une minicrise diplomatique entre Berlin et Madrid, qui a réclamé « des aides extraordinaires » de l'UE comme « dédommagement ».
La Commission européenne a d'ailleurs annoncé ce lundi 6 juin 2011 son intention de proposer des « compensations » financières pour les agriculteurs dont les ventes se sont effondrées. Cette aide sera discutée le mardi 7 juin 2011 lors de la réunion extraordinaire des ministres de l'Agriculture à Luxembourg.
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mardi 07 juin 2011 - 12h04
Il faudrait demander aux médias de participer. Ils sont en grande partie responsables du désastre et feraient mieux de la mettre en sourdine ou de se taire carrément jusqu'à ce que la source du problème soit identifiée, au lieu d'annoncer une nouvelle et son contraire chaque jour (mais en mettant sur la paille sans aucune sanction ceux qui ont injustement été accusés). La désinformation ça suffit. Précision de la rédaction : la responsabilité en incombe surtout aux autorités sanitaires allemandes qui sont à l'origine des informations diffusées par les médias. Que dirait-on si une information de cette nature, provenant d'experts compétents en la matière, n'était pas diffusée pour mettre en garde contre des risques potentiels ?