La loi de modernisation de l'économie (LME) a permis de réduire les délais de paiement entre les entreprises et une baisse des prix dans les grandes surfaces, ont estimé mardi les députés en évaluant la LME, votée en août 2008 juste avant la crise.
« Pour les délais de paiement, nous avons gagné onze jours », s'est félicité le corapporteur de la LME, Patrick Ollier. La LME prévoyait une réduction de ces délais à 45 jours fin de mois ou 60 jours calendaires à partir du 1er janvier 2009.
La LME a aussi permis une « baisse des prix de 0,2 % entre mars 2009 et mars 2010 » dans les grandes surfaces, a déclaré le secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli.
Corapporteur du texte, Jean Gaubert (PS) a regretté que la baisse n'ait pas été plus forte que prévu.
Autres questions centrales de la LME, « les marges arrière se sont largement dégonflées à 11 %. Nous sommes loin des 35 % qui existaient auparavant », a ajouté M. Novelli.
Les « marges arrière » sont des ristournes que les distributeurs (grandes surfaces) obtiennent auprès des fournisseurs au titre d'une coopération commerciale (mise en valeur d'un produit sur un rayon, présence dans un catalogue, etc).
« Les marges arrière doivent être détruites », a insisté Jean Dionis du Séjour (Nouveau Centre), invoquant la lutte contre l'inflation et la corruption.