La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé mercredi qu'elle avait convoqué une réunion mardi prochain à son ministère des « parties prenantes » au projet controversé du barrage de Sivens (Tarn), afin de trouver une « solution ».
« En appui sur le rapport d'expertise que j'ai demandé, je réunirai mardi prochain l'ensemble des parties prenantes », a déclaré Mme Royal à la sortie du Conseil des ministres, citant notamment « les élus, techniciens et agences de l'eau ».
« Il faut que l'on trouve une solution qui justifie l'engagement des fonds publics et européens sur des ouvrages comme ceux-là », a-t-elle ajouté, trois jours après la mort d'un jeune manifestant sur le site de ce chantier.
« Mon rôle est de trouver des solutions. C'est la raison pour laquelle j'avais diligenté un rapport d'inspection, parce que je sentais que la tension étais très vive depuis le mois de septembre », a souligné Mme Royal, qui assure qu'« il y a des solutions ».
« Trouver des solutions d'équilibre, de convergence, d'apaisement »
« Tout mon travail, même si ce n'est pas sur la place publique, a consisté à trouver des solutions d'équilibre, de convergence, d'apaisement, techniques, qui permettent à la fois de sécuriser les agriculteurs et les équilibres environnementaux et écologiques dont j'ai la charge », a-t-elle dit.
« Je ne veux pas polémiquer. Je n'ai pas fait de déclaration. Il y a eu beaucoup de confusion, beaucoup d'émotion, parfois des propos excessifs mais qui sont compréhensibles aussi compte tenu du choc et de la gravité. Un jeune qui perd la vie à l'aube de sa future vie d'adulte, c'est toujours un drame », a déclaré la ministre de l'Ecologie.
« Je ne veux pas polémiquer. Je veux construire. C'est ce que j'ai fait dans le silence, dans le travail. Ma responsabilité c'est de rapprocher des points de vue qui sont très différents, qui sont exacerbés, sont très opposés les uns aux autres », a-t-elle insisté.
Interrogée sur la demande avancée par certains d'une démission du ministre de l'Intérieur, Ségolène Royal a répondu que Bernard Cazeneuve était « un bon ministre de l'Intérieur (...) la police aussi est exposée à des manifestations violentes (...) on est aussi en République, il faut continuer à se parler. (...) il y a la liberté de manifester mais de manifester pacifiquement ».
La ministre de l'Ecologie a écrit aux parents pour « leur témoigner (s)a solidarité ».