Les agriculteurs bio de Belgique ont demandé lundi une intervention des autorités pour empêcher leurs voisins non-bio d'épandre pesticides et herbicides sur leurs parcelles.
« Nous avons décidé de tirer la sonnette d'alarme car le phénomène des dérives de pulvérisation cette année a pris des proportions très importantes », a affirmé à l'AFP une responsable de l'Union nationale des agrobiologistes belges (Unab), Valérie Op de beeck. « Il y a des cas où la pollution est accidentelle, d'autre où il s'agit de mauvaise volonté » de la part des agriculteurs conventionnels, « voire de pollution intentionnelle quand les limites des parcelles sont dépassées de peur des mauvaises herbes » des voisins bio, une inquiétude « non-fondée », a-t-elle affirmé.
Or, en cas de pollution par des pesticides, « il est impossible à l'agriculteur de vendre sa production en bio et la part contaminée est déclassée », entrainant un manque à gagner, a souligné l'Unab dans un communiqué. Pire, si la zone touchée est trop importante, « la parcelle doit repasser par deux années de conversion » avant de retrouver le label bio. « A l'ère de l'agriculture de précision », l'Unab juge que de tels débordements ne sont plus acceptables, d'autant qu'actuellement, la charge des preuves et les démarches administratives pour se faire indemniser par les assurances incombent à l'agriculteur lésé.
Les producteurs bio demandent en conséquence la création d'un « cadre juridique » clair pour assurer l'évaluation des dégâts et leur indemnisation, et « une campagne » pour informer les agriculteurs du statut des cultures voisines de leurs parcelles et les « sensibiliser » au problème.
Le secteur préconise aussi « des mesures contraignantes », comme « l'implantation de haies mitoyennes entre parcelles bio et conventionnelles, ou l'obligation de laisser une zone tampon non pulvérisable le long des terres en agriculture biologique à l'instar des zones tampons le long des cours d'eau ».
En cas de récidive, les épandeurs débordants devraient quant à eux être sanctionnés, en vertu de la conditionnalité assortissant le versement des subventions agricoles en vertu de la politique agricole commune de l'UE (Pac), selon l'Unab.
le pot de terre contre le pot de fer !
mercredi 04 juin 2014 - 19h30
beaucoup d'agriculteurs conventionnels considèrent les BIO comme des urluberlus ,et ont peu de considération pour eux ,ils sont montrés du doigt , c'est un manque de respect et de civisme qui conduit à des situations conflictuelles et qui sont souvent dramatiques pour ceux qui ne font pas comme tout le monde , les choses ont du mal à changer !! les braves gens n'aiment pas que ....................!!!