L'interprofession du bétail et et de la viande (Interbev) a présenté ce mercredi 20 février 2013 en fin d'après-midi à Paris les résultats des premiers Etats-généraux de la viande en présence de Guillaume Garot et Stéphane Le Foll.
« Nous avons l'obligation d'agir rapidement, a prévenu Dominique Langlois, le président d'Interbev. Car la crise que nous traversons est forte. Nous sommes animés par la volonté de ne pas subir le marché. Je suis convaincu que nous sommes capables de devenir leader sur le marché européen. »
Les groupes de travail qui ont participé aux réflexions, ont bâti un plan d'action autour de huit axes :
1. placer le consommateur et le citoyen au cœur de la stratégie de la filière,
2. redonner de la compétitivité au maillon de l'abattage-découpe,
3. enrayer la décapitation du cheptel en s'appuyant sur l'éleveur « actif »,
4. développer des synergies entre les maillons de la filière,
5. développer l'exportation,
6. faire évoluer les réglementations,
7. renouveler et former les hommes et les femmes de la filière,
8 communiquer de façon positive.
Dominique Langlois a commencé son discours de clôture, avant de passer la parole au ministre de l'Agriculture, en rappelant que « sans production, il n'y a pas de filière. Si rien ne bouge les producteurs retourneront leurs prairies. Notre secteur, c'est 200.000 éleveurs. Et derrière chaque éleveur, il y a 7 emplois. »
En réponse, Stéphane Le Foll a reconnu que « la rentabilité du travail et du capital était faible chez les producteurs de viande. Le fait qu'on assiste à un transfert des productions animales vers les productions végétales est une alerte forte. Il fait trouver un moyen de compenser ce différentiel. » Le ministre a au passage laissé entendre que s'il était d'accord pour supprimer les premiers hectares, il n'était pas favorable à surprimer les hectares fourragers.
Stéphane Le Foll et Dominique Langlois sont bien sûr revenu sur l'affaire des lasagnes à la viande de cheval. Le ministre a annoncé la mise en place d'une plate-forme commune de travail avec son homologue allemande sur l'identification de l'origine des viandes entrant dans la composition des produits transformés. Ajoutant qu'il y aurait aussi débat à l'échelle nationale.
« Si on veut rassurer le consommateur sur les produits transformés, il y a des efforts à faire qui nécessiteront la collaboration des transformateurs et des distributeurs », a expliqué le ministre. Il reste à voir si ces derniers se laisseront convaincre lors de la réunion prévue au ministère sur ce sujet.
bouteille à la mer
jeudi 21 février 2013 - 11h05
éleveur blonde d'aquitaine, brebis laitière AOC, label,IGP sur petite structure(45h), zone difficile, couple travaillant 7j/7, 365j/an moyenne de 6h/j; obligations de 6h30-8h30 ET 18h-20h pour un revenu annuel de 7500€ pour le couple. Pourquoi nos enfants gagnent leur vie hors de l'exploitation et sont t-ils "aussi recherchés" par les recruteurs?