Dans le Loiret, la coopérative de Boisseaux (120 adhérents) vient de publier les résultats de son bilan carbone.
Grâce au travail d'une spécialiste mise à disposition par le groupe coopératif Nouricia, pionnier en la matière, Boisseaux possède désormais le diagnostic précis de ses émissions de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d'azote de l'exercice 2008-2009.
« Il est important d'effectuer un état des lieux et de bien comprendre comment fonctionne cette méthode pour pouvoir agir », souligne Xavier Thirouin, le directeur de la coopérative.
Dans le bilan, la fertilisation des agriculteurs est de loin le poste qui pèse le plus. Les émissions de CO2 liées à la fabrication des engrais utilisés par les adhérents couvrent 33 % du total. Mais les dégagements de protoxyde d'azote dans le sol après épandage ont un impact encore plus fort : 43 % des émissions totales. Toutefois, « cette valeur est approximative car les données servant au calcul sont peu nombreuses », souligne Xavier Thirouin.
La coopérative envisage plusieurs solutions pour améliorer ce bilan : introduire davantage de légumineuses dans l'assolement, développer davantage l'utilisation de plantes pièges à nitrates et récupérer des digestats de méthanisation.
Quant à l'activité de la coopérative elle-même, le poste du fret est le plus important (5 % des émissions totales), car la totalité du transport se fait par camion.
Le résultat a tout de même surpris le directeur : « Je ne pensais pas que nos camions parcouraient de si grandes distances. Aujourd'hui, nous n'avons pas de solution, mais il faut y réfléchir pour privilégier dans le futur des marchés de proximité. »
Des arbres dans les écoles Les adhérents et les salariés ont planté en décembre 2009 une centaine de cormiers et de merisiers dans des écoles primaires du canton et dans les exploitations. Cette opération s'inscrit dans une démarche plus large en faveur de la biodiversité (jachères mellifères, création de bandes enherbées, implantation de haies...). |