« L’opposition maintes fois répétée de l’ensemble de la profession bio européenne n’aura donc pas été écoutée », regrette la FNAB (Fédération nationale d’Agriculture Biologique) dans un communiqué du 21 décembre. Bien que des améliorations aient été apportées depuis le premier projet en décembre 2005, le syndicat estime qu’il reste des « points inacceptables, voire inapplicables ». Il dénonce notamment des règles de production défaillantes, une flexibilité insuffisamment cadrée et peu transparente, l’impossibilité d’avoir une réglementation nationale plus stricte et la soumission des systèmes de contrôle mal adapté.
La France a exprimé de fortes réserves sur ce projet et demandé la poursuite du travail sous présidence allemande, sans s’opposer au projet. Seuls les belges se sont positionnés contre. « Le consensus mou obtenu hier va limiter fortement les évolutions possibles jusqu’au vote final, prévu durant la présidence allemande, estime la FNAB. Il entérine un texte globalement critiqué par les Etats membres, dont l’orientation commerciale, en droite ligne du traité de Lisbonne, va à l’encontre des valeurs portées par les producteurs bio français, et les prive du même coup d’une réglementation qui leur ressemble ». C’est pourquoi la FNAB et l’ensemble de la filière bio européenne affirment qu’ils continueront à revendiquer des améliorations de ce texte, en s’appuyant sur le Parlement européen et sur les représentants français, allemands et belges.