Les associations d'éleveurs de bovins allaitants revendiquent toujours haut et fort leur attachement à la liberté commerciale, laquelle a constitué le socle de leur développement. Aujourd'hui, forte de 45 associations départementales, regroupant 25.000 éleveurs et 2.500 acheteurs, la structure nationale est arrivée à un palier dans son nombre d'adhérents.
Elle a décidé de changer de nom et d'engager des actions de communication à destination des jeunes agriculteurs pour enraciner durablement le principe d'organisation collective de la filière du maigre et de la viande.
Il s'agit aussi de gagner en pouvoir de négociations avec les interlocuteurs de l'aval. A ce titre, la section de la FNB (Fédération nationale bovine) dénonce l'option défendue par la FNSEA lors de son congrès de Nantes qui privilégie l'organisation économique à travers les coopératives, minorant le rôle des OP.
«Il ne peut être question d'envisager un modèle unique, ni de biaiser la concurrence entre les différentes formes d'organisation», précise-t-elle dans son rapport annuel.
Pour les éleveurs en association, se regrouper veut dire être plus forts pour valoriser leurs animaux et s'adapter techniquement. Dans la Saône-et-Loire par exemple, la moitié des producteurs n'adhère à aucune structure liée à la commercialisation de leur animaux. Cela complique l'adaptation qualitative et quantitative de l'offre et la demande.
Le collège des acheteurs est aussi demandeur d'une meilleure organisation de la production en filière pour garantir les débouchés face à une demande de plus en plus concentrée.
«Nous avons besoin de réseaux d'éleveurs pour maintenir notre activité», a insisté Gérard Poyer, le président de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). La présence exceptionnelle d'un représentant du groupe Bigard à la table ronde organisée lors de cette assemblée générale illustre ce besoin de partenariat dans la filière.