Le projet de loi de finances initial pour 2011 prévoit un budget de 5,266.266 milliards d'euros (en crédits de paiement) pour le ministère de l'Agriculture, soit une hausse de 1,8 % par rapport à 2010.
« Dans un contexte de restriction budgétaire sans précédent, cette augmentation est un signe fort de la priorité donnée à l'agriculture », a tenu à souligner Bruno Le Maire, lors de la présentation de son budget le 29 septembre 2010.
Les crédits pour garantir les revenus des agriculteurs sont maintenus : la prime nationale supplémentaire à la vache allaitante (165 millions d'euros), l'indemnité compensatoire de handicap naturel pour 248 millions d'€ et les renouvellements des contrats de prime herbagère PHAE opérés en 2010.
Au titre de l'amélioration de la compétitivité, le ministre a réservé une enveloppe de 492 millions d'€ pour l'exonération des charges patronales des travailleurs occasionnels (dispositif en vigueur depuis janvier 2010). Cette mesure ramène le coût de l'emploi au Smic est de 9,29 €/h.
Bruno Le Maire a également confirmé l'annonce faite au Space le 14 septembre, de débloquer 300 millions d'euros sur trois ans pour la modernisation des filières laitière, bovine, porcine et avicole, mais sans donner davantage de détails. Les crédits proviendront pour 120 millions du produit de la taxe sur la cession à titre onéreux de terrains nus rendus constructibles.
Les crédits à l'enseignement technique et agricoles sont maintenus.
Dans le cadre du serrage de vis général des dépenses publiques, le ministère prévoit de réduire de 5 % ses dépenses de fonctionnement et de supprimer 650 emplois en 2011 (sur 32.300 emplois) par non-remplacement des départs à la retraite. L'augmentation des télédéclarations permettrait, selon le ministre, de supprimer 25 équivalents-temps plein en 2011.