accueil  Accueil / Actualités / Budget UE 2011 : un blocage gênerait plus les Etats que les agriculteurs (D. Ciolos)

Budget UE 2011

Un blocage gênerait plus les Etats que les agriculteurs (D. Ciolos)

Publié le mardi 16 novembre 2010 - 16h45

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Les agriculteurs ne devraient pas être affectés dans l'immédiat par une adoption tardive du budget de 2011 de l'UE mais les Etats pourraient subir des retards de remboursement de fonds agricoles, a estimé mardi le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos.

 

Dans le cas où l'UE ne parviendrait pas dans les prochains mois à adopter un budget pour 2011, les Etats qui avancent les paiements directs de la Pac aux exploitants risquent de subir « un retard de remboursement » de la part de la Commission européenne, a estimé Dacian Ciolos.

 

A priori, « ce ne sont pas les agriculteurs qui vont être affectés tout de suite » par ce blocage mais plutôt les Etats quand ils chercheront à récupérer auprès de Bruxelles les fonds qu'ils leur auront avancés, a-t-il précisé.

 

Une tentative de conciliation entre eurodéputés et gouvernements des 27 pays de l'UE à propos du budget de 2011 a échoué dans la nuit de lundi à mardi.

 

Le commissaire en charge du Budget, Janusz Lewandowski, estime « probable » que le retard causé par cet échec soit désormais de « plusieurs mois », avec pour conséquence à compter du 1er janvier le gel à titre provisoire des fonds européens, mois par mois, à leur niveau de 2010, jusqu'à l'adoption d'un nouveau budget.

 

Mais le Parlement européen reste confiant de pouvoir trouver un accord avant la fin de l'année, ce qui éviterait le recours à cette solution.

 

L'Europe s'enlise dans une querelle autour de son budget pour 2011 qui va obliger ses dirigeants à se saisir du sujet lors d'un sommet qui s'annonce tendu en décembre, pour éviter de paralyser pendant plusieurs mois des projets clés de l'UE.

 

S'en prenant à mots à peine voilés à la Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et à la Suède, le président de la Commission, José Manuel Barroso, a déploré mardi le manque « d'esprit européen » d'un petit nombre d'Etats membres.

 

Selon plusieurs sources européennes, ces trois Etats ont été parmi les plus intransigeants, lundi soir.

 

« Ceux qui pensent avoir remporté une victoire contre Bruxelles se sont tiré une balle dans le pied », a accusé M. Barroso. « Ce sont les bénéficiaires des programmes européens (les citoyens, les entreprises, les villes, les communes, les régions et les communautés rurales) qui vont ressentir l'impact de cette incapacité à trouver un accord ».

 

Le président de la commission des budgets du Parlement, l'eurodéputé français Alain Lamassoure, considère quant à lui qu'un accord reste possible « avant la fin de l'année » au niveau des dirigeants européens.

 

Le débat sur les chiffres est déjà réglé. Les eurodéputés ont en effet accepté le plafond réclamé par une dizaine d'Etats menés par la Grande-Bretagne : une hausse limitée de 3,5 milliards d'euros (+2,91 %) des dépenses par rapport aux 123 milliards prévus pour 2010.

 

Lundi soir, les pourparlers ont bloqué sur la volonté du Parlement de disposer de plus de flexibilité pour débloquer des fonds supplémentaires en cas de dépenses imprévues, et de s'entendre sur des négociations avec les Etats membres concernant l'avenir du budget européen.

 

Elles devraient porter sur le financement des nouvelles politiques européennes décidées ces dernières années, la préparation du prochain budget pluriannuel de l'UE (2014-2020) et la question de nouveaux financements propres du budget européen, qui remplaceraient au moins partiellement les contributions nationales, énumère Alain Lamassoure.

 

« Il n'est pas question d'un nouvel impôt. Il s'agit d'abaisser les contributions nationales et de les remplacer par des contributions directes », plaide le président du groupe libéral au Parlement, Guy Verhofstadt.

 

Une large majorité des groupes politiques du Parlement européen soutient une ligne ferme sur ces points.

 

Mais le Premier ministre britannique, David Cameron, qui a fait de la réduction du budget européen son cheval de bataille, après avoir imposé chez lui un plan draconien d'austérité budgétaire, promet de donner beaucoup de fil à retordre aux députés.

 

Au dernier sommet européen, à la fin d'octobre 2010, le dirigeant conservateur avait déjà imposé le principe que les budgets annuels et pluriannuels de l'UE « reflètent les efforts des Etats » en matière de lutte contre les déficits et la dette.

 


Les commentaires de nos abonnés (0)
Connectez-vous pour réagir  Soyez le premier à commenter cet article.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK