Le congrès de la Confédération paysanne, qui s'est tenu à Ispoure au Pays basque le 23 avril 2015, a largement opposé agriculture paysanne et fermes « industrielles », avec comme emblème maintenant bien connu, la ferme des « 1.000 vaches » dans la Somme.
Les représentants du syndicat reconnaissent que cette focalisation de leur discours sur ce modèle honni peut, dans un premier temps, être contre-productif par rapport à la vision de l'agriculture française des citoyens.
« Ce sont ces grandes fermes qui donnent une mauvaise image de l'agriculture, pas nous en en parlant, a déclaré Laurent Pinatel. Notre travail de syndicaliste est de dénoncer ces dérives. » Le porte-parole du syndicat reconnaît être davantage audible dans le « contre » que dans le « pour ».
« Notre objectif est de faire perdurer les petites et moyennes exploitations »
« Mais nous faisons aussi des propositions, pour une autre Pac par exemple, dont le budget serait réorienté vers le soutien à l'agriculture paysanne : une agriculture sociale, environnementale, vivable mais aussi économique », explique-t-il.
« Notre objectif est de faire perdurer les petites et moyennes exploitations, a renchéri Marie-Noëlle Orain, secrétaire nationale de la Confédération paysanne. L'agrandissement ne peut pas être la seule issue pour durer. A moyen et long terme, cette politique ne va faire que diminuer l'emploi à la production. Une production qui soutient aussi l'emploi dans la transformation. On le voit en Bretagne, les emplois perdus dans l'industrie sont aussi dus à la diminution du nombre d'agriculteurs. Ne nous faites pas dire que nous prônons la vente directe pour tous. »
La Confédération paysanne demande à ce qu'on lui laisse expérimenter son modèle, un modèle qui est une réalité notamment au Pays basque. Elle dit avoir un dossier clé en main à soumettre au ministre si seulement il voulait bien les écouter... « J'écoute, a lancé le matin Stéphane Le Foll, mais je ne suis pas toujours d'accord. »
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vendredi 24 avril 2015 - 09h19
Grande ferme: c'est quoi? Ca ne veut rien dire: tout dépend du revenu par exploitant et par salarié. Il faut arrêter de jeter en l'air ce genre d'affirmation sans entrer dans le détail. Ils sont complètement rétrogrades.